La récente et enthousiaste annonce de l’implantation d’une puce électronique dans le crâne d’un humain a fait oublier qu’au moins une douzaine de singes, soumis par la même compagnie à cette même expérience, sont morts ces dernières années après avoir reçu ce même implant.
Le milliardaire Elon Musk, dont la compagnie Neuralink est derrière cette expérience, s’était défendu en septembre dernier que l’on puisse faire cette association. Il réagissait alors à la publication d’un premier reportage du magazine Wired.
Un singe sur cinq
Aucune donnée ne permet d’affirmer que c’est à cause de leur implant que ces animaux sont morts.
Il n’en demeure pas moins que des documents du partenaire de Neuralink, l’Université de Californie à Davis, ont confirmé qu’au moins 12 singes qui avaient été soumis à cette expérience depuis 2018 — soit un sur cinq — avaient dû être euthanasiés.
On parlait dans ces documents d’enflure du cerveau (ou œdème cérébral), de paralysie partielle, de perte de coordination et de comportements d’automutilation. Un rapport d’autopsie fait état de saignements au cerveau chez un animal, un autre décrit un implant qui s’est partiellement «détaché».