«Le projet de loi C-232… priverait un Canadien unilingue … du droit de servir cette institution (la Cour suprême) et de servir sa nation…»
«Je suis particulièrement déçu et perturbé par la décision du commissaire aux langues officielles d’exercer des pressions pour l’adoption d’une loi qui impose le bilinguisme et prive les candidats aux postes de juge à la Cour suprême du Canada de leurs droits linguistiques. Je me demande même de quel droit le commissaire peut se servir de son poste de mandataire du Parlement pour appuyer un projet de loi qui va si clairement à l’encontre des principes sous-tendant la Loi sur les langues officielles et à l’encontre des droits constitutionnels des Canadiens…»
«Selon moi, le commissaire a tort et outrepasse son mandat lorsqu’il souhaite retirer à des gens le privilège de servir leur pays. Je suggère que le commissaire justifie publiquement comment et en vertu de quel mandat il ose utiliser les pouvoirs et les ressources considérables du Commissariat aux langues officielles pour exercer des pressions en vue de faire adopter des politiques de bilinguisme qui outrepassent clairement son mandat… Je voudrais m’adresser aux francophones du Canada qui ne devraient pas se laisser berner par ce genre de projet de loi qui leur enlève des droits… je ne m’associerai jamais à un projet de loi qui aura pour but de forcer nos Canadiens à apprendre une deuxième langue afin de pouvoir servir leur pays.»
C’est par ces propos surprenants, prononcés le 7 décembre dernier, que le sénateur Gérald Comeau justifie son opposition au projet de loi C-232 déjà adopté par la Chambre des communes.
Ce projet de loi vise à modifier la Loi sur la Cour suprême en créant une nouvelle condition de nomination des juges au plus haut tribunal du pays: dorénavant, les personnes nommées devront comprendre le français et l’anglais sans l’aide d’un interprète.