à 20h25 HAE, le 17 juin 2012.
PARIS – Six semaines après la victoire de François Hollande à la présidentielle, le Parti socialiste a parachevé dimanche soir son Grand chelem électoral en obtenant la majorité absolue à l’Assemblée nationale, à l’issue du second tour d’élections législatives marquées par le retour de députés FN au palais Bourbon et une abstention record.
Comme lors du premier tour, les Français ont boudé les urnes, le taux de participation atteignant environ 56 pour cent des inscrits -un record pour des législatives sous la Ve République- selon les dernières estimations, soit une baisse de 1,2 point par rapport au scrutin du 10 juin. Bien loin des 59,98 pour cent du second tour de 2007 et surtout des 70,97 pour cent de l’édition 1997.
Grands gagnants de ces élections, le PS et ses alliés du Parti radical de gauche (PRG) et du Mouvement républicain et citoyen (MRC) comptent désormais entre 310 et 320 députés, soit plus que la majorité absolue de 289 sièges, et pourront si besoin se passer de l’appui d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et du Front de gauche.
François Hollande dispose ainsi à la chambre basse du Parlement de la majorité « large, solide, cohérente » qu’il appelait de ses voeux pour pouvoir appliquer son programme. Il peut en outre compter sur une concentration sans précédent des pouvoirs à gauche: de l’exécutif aux grandes villes en passant par l’Assemblée, le Sénat, 21 régions sur 22 et six départements sur dix.