Durant la fin de semaine de la Fierté gaie, près d’un million de personnes ont défilé dans les rues Church et Wellesley, à Toronto.
C’était l’occasion pour toute une pléiade d’organismes et institutions de faire connaître leurs services lors d’une foire communautaire. Ils le font le plus souvent en anglais seulement. Il est vrai que tous les organismes n’ont pas à être bilingues. Lesbian Connection et Vegetarian Association peuvent fonctionner en anglais seulement, tout comme FrancoQueer et Oasis Centre des femmes peuvent choisir d’opérer en français. Certains kiosques choisissent de distribuer leurs dépliants ou cartes promotionnelles dans les deux langues. C’est le cas, par exemple, de Divers Cité qui organise la semaine de la Fierté gaie à Montréal.
Lorsqu’il s’agit d’un organisme du gouvernement de l’Ontario, on devrait naturellement s’attendre à recevoir la documentation en français et en anglais. La Loi sur les services en français l’exige dans une ville comme Toronto. Or, ce n’était pas le cas pour le ministère ontarien de la Promotion de la santé. L’affiche était bilingue (Healthy Ontarians in a healthy Ontario /Des Ontariens et Ontariennes en santé, un Ontario en santé), mais tous les présentoirs, dépliants et rapports étaient offerts en en anglais seulement.
Je me suis arrêté au stand de la Commission ontarienne des droits de la personne et j’ai remarqué que tous les dépliants étaient bilingues, mais qu’on ne présentait que le côté anglais. Lorsque j’ai demandé pourquoi on ne montrait pas le côté français, on m’a répondu: «it’s windy and we don’t have enough elastics to make two piles for each leaflet».
Le service en français est offert non pas si le nombre de francophones le justifie, mais plutôt si le nombre de bandes élastiques le justifie. Brillante logique!