Comme la langue française est une des deux langues officielles des tribunaux de l’Ontario, le droit à l’utilisation du français devant les tribunaux est entre autres le droit d’être compris dans cette langue par la personne qui préside l’instance. Ce n’est donc pas le droit d’être entendu par l’entremise d’un interprète.
Toutefois, dans les cas où les parties n’utilisent pas la même langue officielle des tribunaux ou lorsqu’une partie utilise une langue autre que le français et l’anglais, il est nécessaire d’avoir recours à l’interprétation judiciaire.
L’article 14 de la Charte canadienne des droits et libertés stipule d’ailleurs que la partie ou le témoin qui ne peuvent suivre les procédures, soit parce qu’ils ne comprennent pas ou ne parlent pas la langue employée, soit parce qu’ils sont atteints de surdité, ont droit à l’assistance d’un interprète. Ce droit s’applique quelle que soit la langue en question.
En Ontario, le ministère du Procureur général fournit, sans frais pour les parties, des services d’interprétation judiciaire dans les langues et langages suivants:
– en français, dans les toutes les affaires civiles et familiales et les affaires entendues par la Cour des petites créances;