Les risques du botox : physiques et psychologiques

Les risques du botox peuvent-être physiques ou psychologiques. Faut-il s'inquiéter? Ptosis, maux de tête, fixité du visage, phobies...
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Publié 17/01/2021 par Chloé Berry

En 2016, plus de 23 millions d’actes de chirurgie esthétique ont été pratiqués dans le monde, soit 9% de plus que l’année précédente. Parmi eux, l’injection de toxine botulique – de botox – figure en tête des procédures non-invasives les plus pratiquées dans le monde (48,2% des procédures).

Devant l’injection d’acide hyaluronique, l’épilation, la réduction de graisse via des dispositifs de remodelage et le photo-rajeunissement. Mais quels sont les risques du botox?

Ces dernières années, les médecins constatent un rajeunissement de la clientèle. L’ère du selfie, Instagram et ses filtres qui «embellissent» pourraient y jouer un rôle. Et si, malgré son succès, le botox comportait des risques? Comme tout acte médical, les aléas existent.

Effets secondaires du botox

Le principal effet secondaire susceptible de survenir concerne les injections dans les rides du visage: l’activité paralysante du produit peut s’étendre au-delà de la zone ciblée, provoquant par exemple une paralysie du muscle releveur de la paupière, engendrant une difficulté à lever la paupière supérieure pour ouvrir complètement l’œil.

On appelle cela un ptosis. Ce type d’effet secondaire est généralement réversible en deux à six semaines.

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D’autres risques existent: œdèmes fugaces (2 ou 3 heures), bleus, maux de tête (3 jours), parfois une fixité trop importante ou une lourdeur des sourcils (3 semaines). De brèves brûlures dues au produit sont fréquentes.

Cependant, dans la majorité des cas, le visage ne comporte aucune trace. Les effets secondaires sont réversibles et passagers. Ils surviennent juste après l’injection. Il faut laisser le corps éliminer la toxine du corps.

Cependant, il faut se rassurer. Le botox est une technique médicale très bien encadrée depuis plusieurs années. Les médecins s’accordent sur le fait que sa pratique est sans risque. Avant d’avoir recours à une injection, il est néanmoins primordial de vérifier avec le chirurgien si nous n’avons pas de contre-indications médicales.

Grossesse, allaitement, intolérance au lactose, pratique d’un sport à haut niveau … Les contre-indications sont nombreuses. Photo: Pixabay

Ô mon beau miroir

Le risque le plus inquiétant du botox est psychologique: ne pas savoir s’arrêter, multiplier les gestes jusqu’à ne plus se reconnaître… En psychiatrie, ce syndrome a un nom: la dysmorphophobie.

La dysmorphophobie est l’obsession d’être laid. Elle fait vivre dans la peur d’avoir des défauts physiques. Cette phobie est intimement liée à l’imaginaire : les défauts que l’on se prête sont inexistants. Nez trop gros, rides ou taches vasculaires excessives… La focalisation se fait souvent sur le visage.

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Lorsque l’obsession occupe au moins une heure par jour l’individu, on peut considérer qu’il souffre de cette phobie. Selon Jean Tignol, psychiatre, ce syndrome concernait 10% des patients de chirurgie esthétique dans les années 2000.

Cette phobie n’est pas à prendre à la légère, car elle aurait des conséquences sur notre vie sociale et professionnelle: isolement, multiplication de rendez-vous inutiles auprès de chirurgiens, abus d’alcool, dépression…

miroir
La dysmorphophobie peut avoir de graves conséquences sur le moral des individus. Photo: Septian Simon, Unsplash

Auteur

  • Chloé Berry

    Journaliste à l-express.ca. Formée en sciences politiques et au journalisme en France. Adepte des questions de société et férue d'histoire.

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