Dans nos sociétés occidentales de l’hémisphère nord, les réjouissances de «fin d’année» existent, si l’on peut dire, depuis la nuit des temps, sans être reliées nécessairement à un calendrier particulier, mais rattachées à un phénomène astronomique, le solstice d’hiver.
On reconnaît le solstice d’hiver par la durée minimale du jour et la durée maximale de la nuit. Mais passé celui-ci, l’inverse commence à se produire, marquant ainsi un retour de l’environnement à la vie, ce dont les humains ne peuvent que se réjouir. D’où des célébrations rituelles associées bien souvent à des événements religieux.
La Rome antique
Dans la Rome antique, les Saturnales, des fêtes en l’honneur du dieu Saturne, une divinité agraire, se déroulaient généralement du 17 au 24 décembre, et s’accompagnaient de grandes réjouissances et d’échange de cadeaux. Elles avaient pour but d’assurer symboliquement la vitalité de la nouvelle année.
À partir du règne de l’empereur Aurélien (270-275), les Romains fêtaient aussi le Sol Invictus, le Soleil invaincu, et le début de la nouvelle année. S’y superposait la célébration de la naissance de Mithra, une divinité indo-iranienne rapportée de Perse par les légions romaines (L’Express, Sous le soleil de Mithra, 20 décembre 2005)
Antagonisme
Tout ce tralala festif se trouve en concurrence avec une nouvelle religion qui tente de s’imposer, le christianisme. C’est alors qu’en 354, le pape Libère décide de fixer à Rome au 25 décembre la célébration de la naissance du Christ, jusque-là célébrée à des dates variables, 6 janvier, 28 mars, 19 avril ou 29 mai, par exemple.