72%. C’est le pourcentage de femmes autochtones réalisatrices qui présenteront leurs courts et longs métrages à la 18e édition du festival du film autochtone ImagiNATIVE, qui se tiendra du 18 au 22 octobre prochain à Toronto.
ImagiNATIVE est le plus grand festival du film autochtone au monde. Y sont représentées non seulement les communautés canadiennes, mais aussi de toute la planète, comme les Maoris de Nouvelle-Zélande.
L’Express a pu rencontrer Caroline Monnet, une réalisatrice autochtone québécoise qui participe pour la huitième fois au festival. Son court-métrage Creatura Dada figure parmi les 115 courts et longts métrages à l’affiche.
Public élargi
Selon Caroline, ce festival représente l’occasion pour les différentes communautés de présenter leurs œuvres à «leur famille», mais aussi à un public plus large, dans une logique d’ouverture au monde, afin d’être plus fortes. La notion de réconciliation est donc d’actualité dans le festival.
«Il y a 20 ans, lors de la première édition du festival, les conditions d’acceptation des communautés autochtones au Canada n’étaient pas les mêmes. À cette époque, le festival était politique. Aujourd’hui, c’est différent, le festival s’inscrit dans la réconciliation actuelle, il n’est pas question de revendication, mais d’ouverture. Le but est d’offrir un contenu autochtone de l’intérieur à un public large.»