«J’ai un grand respect pour la vivacité et la pérennité de votre communauté. Elle a pu s’épanouir sur un territoire qui n’est pas toujours favorable; parfois même profondément antagonique. Si, en 2001, fut adoptée la Loi sur l’emblème franco-ontarien qui reconnaît votre drapeau, si, depuis 1975, le 25 septembre marque la première levée de ce drapeau et si, depuis avril 2010, le 25 septembre est le jour officiel des Franco-Ontariens, c’est parce que vous êtes des battants qui n’ont jamais cessé de veiller à la protection et à l’avancement de leurs droits. Votre combat est non seulement le vôtre, mais celui de tous les francophones au Canada. Il contribue à affirmer votre identité et ainsi à solidifier le tissu social de notre pays.»
C’est ainsi que s’est exprimé le 20 septembre dernier l’ancien ministre de la Justice du Canada Martin Cauchon alors qu’il prenait la parole à Toronto dans le cadre d’une célébration à l’approche de la journée officielle de la francophonie ontarienne. L’événement était présenté par le Barreau du Haut-Canada, le Comité des langues officielles de l’Association du Barreau de l’Ontario et l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario.
Après avoir rappelé que la Loi sur les tribunaux judiciaires de l’Ontario déclare que le français et l’anglais sont les langues officielles des tribunaux de notre province, le conférencier a affirmé que les progrès des communautés de langue officielle en situation minoritaire, en Ontario comme ailleurs au pays, étaient menacés par les politiques du gouvernement conservateur de Stephen Harper. Le premier exemple qu’il a décrit est celui de la suppression, en septembre 2006, du Programme de contestation judiciaire.
«Devant le tollé soulevé par l’abolition du Programme, les conservateurs ont annoncé en juin 2008, pour tenter de faire taire la critique, le nouveau Programme d’appui aux droits linguistiques.
Malheureusement, ce programme n’est qu’un pâle reflet du Programme de contestation judiciaire. Au mieux, il agira comme un placebo en attendant la venue d’un gouvernement libéral qui saura remettre les pendules à l’heure.»