Dans la vie tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Partant de cette constatation, la réalisatrice québécoise Manon Briand ne prend pas de pincettes pour changer de direction plusieurs fois dans son dernier film Liverpool, tantôt thriller, tantôt histoire d’amour.
Les spectateurs sont prévenus, elle n’a aucune envie de les laisser tranquilles se faire leur petite histoire dans leur tête. Pensé il y a trois ans, le film est incroyablement d’actualité, mêlant influence des réseaux sociaux et univers du crime organisé.
Pour son premier film depuis dix ans, Manon Briand revenait au TIFF, son «festival chouchou» comme elle dit. «J’étais déjà là il y a vingt ans avec mon premier film. C’est comme si j’étais avec mon petit frère et qu’il était devenu une superstar!»
Les deux personnages principaux de son film, Émilie et Thomas (Charles-Alexandre Dubé et Stéphanie Lapointe) se retrouvent confrontés au milieu du crime organisé ce qui les pousse dans une fuite en avant et les rapproche l’un de l’autre.
«Je change de direction par pur goût de divertir et amuser le spectateur. Je veux toujours me ménager des surprises à chaque avancée du film. C’est aussi pour dérouter de manière positive. On peut parler d’une histoire d’amour et verser dans quelque chose de plus dangereux. Du coup la réaction du public c’est ‘Je ne m’attendais pas à ça’.»