Les postiers ont du bon temps

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Publié 01/11/2011 par Pierre Léon

La malle-poste du Moyen-âge transportait le courrier au rythme du galop d’un cheval.


À Toronto, les postes canadiennes allaient moins vite, il y n’y a pas si longtemps. Je recevais L’Express, chez moi, à 15 kilomètres du lieu de postage du journal. Il arrivait toujours une semaine après.


J’avais calculé que j’aurais été bien plus vite à pied, gagnant au moins 6 journées sur les 7 du service postal. Les temps ont bien changé grâce à de vigoureuses protestations de tout le monde.


Maintenant, L’Express m’arrive dans un temps raisonnable de 24 heures. Le fait que le journal nous parvient le jour même de sa publication par Internet a dû stimuler la distribution postale. Bravo!


Mais tout ne marche pas encore bien. Nous sommes un certain nombre de Torontois à être abonnés à des hebdomadaires français. Je suis personnellement un fidèle lecteur du Canard enchaîné. Or, chaque année, c’est la même chose, je dois rappeler plusieurs fois les postes canadiennes que leur distribution est erratique.


Au printemps, j’ai attendu parfois 3 semaines avant de recevoir un paquet de mon hebdo. Cet automne, je l’ai reçu une fois, le 18 septembre. Puis, plus rien durant 3 semaines. Réclamation. Quelques jours plus tard, le facteur m’apporte, ensemble, les 3 derniers numéros. Je râle.


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La Maison de la Presse, en ville, reçoit Le Canard deux ou trois jours après sa parution. Ce n’est donc pas la poste française qu’il faut incriminer, mais celle de Toronto.


J’ai écrit, encore une fois, c’est comme si je sifflais dans un violon. Je ne crois pas les postiers assez portés sur l’humour du Canard enchaîné pour le lire en cachette et m’en priver. Il y aurait à étudier l’influence des saisons. Le printemps et l’automne sembleraient favorables à un relâchement des neurones de la distribution postale.


Dans un tel cas, comme dans celui d’Air France, qui refuse toujours de rembourser la place qu’elle a donnée à quelqu’un d’autre, on se sent impuissant. Prisonnier du destin et de la fatalité. On jette une bouteille à la mer, comme celle-ci, de temps en temps, espérant qu’une vague la portera au bon endroit.


Mais ça fait du bien de pousser un coup de gueule même si Postes Canadienne s’en moque.


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