Les petits précoces

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Publié 06/11/2007 par Pierre Léon

C’est une histoire vraie. Mireille Desjarlais me contait, durant une accalmie du Salon du Livre de Toronto, combien son petit neveu de 9 ans apprenait tout et savait tout, en particulier en astronomie.

Notre prodige a bien rendu service à Mireille quand elle était en train d’écrire son adorable petit livre* sur la vie tumultueuse et romantique des planètes. Mireille y mêle la vérité et l’imagination mais fait des ateliers pour expliquer comment elle passe de la réalité à la fiction. Ce ne sont pas Daniel Soha et Claude Tatilon qui feraient la même chose! Moi non plus d’ailleurs.

Le petit neveu de Mireille n’a pas été long à repérer, dans le manuscrit, deux grosses erreurs. Là, j’ai un peu oublié, mais je crois que Platon avait perdu une planète et qu’une autre n’en était plus une. Il a donc sauvé Mireille d’une catastrophe planétaire.

Les enfants précoces ont tout un florilège d’histoires que vous connaissez. Je vous en rappelle deux, juste pour mémoire. La première est celle des deux bambins, un frère et une soeur, disons de quatre ou cinq ans. Ils s’amusent à effeuiller des roses.

Arrive la grand-mère, indignée, qui dit:
– Est-ce que vous ne savez pas que dans les roses blanches naissent les petites filles et dans les roses rouges les petits garçons ?

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La petite fille (elles sont encore plus précoces actuellement que les garçons) se penche vers son frère et lui dit à l’oreille:
– Qu’est-ce qu’on fait? On lui dit ou on la laisse mourir idiote?

L’autre histoire (vraie?) que vous vous rappelez aussi, est celle de l’écolier, genre petit neveu de Mireille, (il dix ans peut-être) qui, soudain, ne travaille plus en classe. Il est devenu rêveur, regarde tout le temps sa maîtresse, l’air absent. Il répond de travers. Un désastre.

La maîtresse, charmante vieille demoiselle, fait venir son écolier:
– Qu’est-ce qui t’arrive? Tu ne travailles plus, tu es toujours ailleurs maintenant. Dis-moi.

Lui baisse la tête, ne veut pas répondre.
-Allez! Raconte moi ce qui ne va pas.

Il rougit, bredouille, puis se lance :
– Mademoiselle, je suis amoureux.

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Elle, un peu coquette, se doute bien de qui mais feint l’innocence et demande:
– Amoureux! Mais de qui? De qui donc?
– De vous, Mademoiselle.

Elle rit beaucoup et dit :
– Écoute! Je veux bien un mari! Mais pas un enfant!

Lui, rassurant:
– Ne vous inquiétez pas Mademoiselle. On fera tout ce qu’il faut pour éviter ça!

* La Nuit où le Soleil est parti, Ottawa, Éditions du Vermillon.

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