Les paysages du Yukon inspirent un documentaire philosophique français

Rencontres avec un camionneur, un chercheur d'or, un musheur...

Le réalisateur Matthieu Maillet, le membre de l’équipe de tournage Olivier Nathan, et le camionneur Yves Lafond. Photo: Olivier Nathan
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Publié 21/03/2020 par Maryne Dumaine

Les immensités blanches, la nature immuable… Aucun doute, le Nord attire les mordus de grands espaces. La chaîne de télévision européenne Arte vient d’y tourner un documentaire philosophique.

Philippe Simay est philosophe. Dans une série de 30 épisodes intitulée Habiter le monde, produite par Cinétévé pour Arte France, il s’était intéressé à la façon dont les habitats racontent les modes de vie autour du globe.

Une équipe de trois personnes est venue au Yukon pour réaliser le long métrage qui fait la continuité de cette série.

Jack London et la réalité

«Philippe Simay a souvent rêvé des grands espaces qu’il avait lus dans des récits de Jack London», explique Matthieu Maillet, le réalisateur.

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Jack London

«On a voulu confronter cette idée qu’il avait avec la réalité, l’immensité du territoire, et puis aussi mettre le tout en relation avec les gens qui l’habitent, qu’ils soient issus des Premières Nations, chercheurs d’or ou trappeurs. Tous ces gens qui cultivent un goût pour la nature.»

Ce documentaire va donc illustrer le regard du philosophe sur le Yukon, et ses rencontres avec les gens.

«C’était merveilleux, un incroyable voyage», raconte Matthieu Maillet avec nostalgie. Son équipe vient de passer trois semaines dans le territoire du Grand Nord canadien.

Personnages habités par le territoire

On retrouve de nombreux francophones dans le documentaire. Notamment Yves Lafond, camionneur des routes de glace, écrivain et chroniqueur très populaire des pages de L’Aurore boréale.

Philippe Simay

«Comme le disait Yves Lafond, “le gars peut sortir du Yukon, mais le Yukon ne peut pas sortir du gars”. Ça m’a pas mal bousculé ce voyage, même si je suis habitué à voir de grands espaces», témoigne le réalisateur, qui semble avoir été impressionné par la route Dempster. «Cette route immense au milieu de nulle part, c’est fascinant!»

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Parmi les autres figures francophones du film: Arthur St-Laurent, Chrystelle Houdry et Maxime Vincent, chercheur d’or à Dawson. L’épisode a également intégré Paul Josie, musheur (meneur de traîneau à chiens) d’Old Crow, qui témoigne au sujet des réalités des Premières Nations du Yukon.

«Les gens que nous avons rencontrés sont tous des personnages, des personnes tellement habitées par ce territoire!»

Sur les écrans avant la fin de l’année

Pour le tournage, l’équipe a engagé les services de Simon D’Amours Productions pour coordonner le projet sur le plan local.

Puisque le tournage vient d’avoir lieu, il est encore prématuré de prédire la date de sortie sur les écrans de télévision. «Probablement pas avant la fin de l’année 2020», estime M. Maillet.

La série Habiter le monde est disponible en ligne sur YouTube.

Une partie de la route Dempster de plus de 700 km, qui relie Dawson City, au Yukon, à Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest, sur le bord de l’océan Arctique. Photo: gouvernement du Yukon

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