Les origines de l’Halloween

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Publié 27/10/2009 par Paul-François Sylvestre

Ce n’est pas d’hier qu’on célèbre la fête des morts. En fait, les esprits de l’Halloween nous hantent depuis l’époque des druides! Notre fête du 31 octobre puise ses origines païennes des mythologies celtique et romaine.

Au temps des druides, le 31 octobre marquait la fin de l’année. Le Nouvel An celtique, le 1er novembre, coïncidait alors avec le début de l’hiver.

Comme ce passage entre l’automne et l’hiver évoque aussi celui de la lumière vers les ténèbres, on y fêtait Samain, dieu des Morts. Pour guider les âmes errantes et chasser les mauvais esprits, les druides allumaient des feux et se livraient à des pratiques divinatoires afin de sonder la nouvelle année.

De nos jours, c’est plutôt la fête des saints (la Toussaint) qu’on souligne le 1er novembre. Les manifestations autour du 31 octobre sont désignées par le terme Halloween (contraction de All Hallows Eve qui signifie «veille de la Toussaint»).

Au Québec, fantômes et sorcières seraient apparus vers les années 1920-1930 à Montréal, sous l’influence des anglophones, probablement de souche irlandaise. 

Le 2 novembre, c’est le Jour des morts. Autrefois, on tenait sur le parvis de l’église une «criée des âmes», soit une vente aux enchères pour faire chanter des messes pour les morts.

Les Mexicains se rappellent leurs proches disparus à l’occasion d’un rituel festif, Dia de los Muertos, du 31 octobre au 2 novembre.

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La collecte qui conduit nos petits monstres de porte en porte aurait des origines complexes et hybrides. Parmi celles-ci, on retient l’idée de la nourriture réclamée en guise d’offrande symbolique aux esprits et de la solidarité avec les pauvres.

En Angleterre, on amassait et on redistribuait des «gâteaux de l’âme» (soul cakes), croyant que chaque gâteau mangé sauverait une âme du purgatoire. Une noble raison pour se sucrer le bec!

La pomme, ce fruit qu’on ne donne guère plus (haro sur les lames de rasoir!) serait un vestige romain. Chez les Romains de l’Antiquité, le 1er novembre était dédié à Pomona, déesse des fruits et des arbres. 

Au XVIe siècle, en Irlande et en Écosse, cette quête s’est transformée en circuit des bonbons et c’est ainsi que cette coutume est parvenue en Amérique.

Mais l’esprit de solidarité est encore présent avec les tirelires de l’UNICEF. Avant, sorcières et fées devaient travailler pour remplir leur sac: une chanson ou une danse en échange d’une friandise! 

La formule «Trick or treat!» que lancent certains enfants pour amasser leur butin est en fait… une douce menace. En Écosse, autrefois, on punissait par des mauvais tours ceux qui n’avaient pas fait le plein de friandises ou qui ne recevaient pas les «Halloweeneux».

Vous éclairez votre maison avec une citrouille édentée et grimaçante? Cette coutume proviendrait de la légende irlandaise de Jack O’Lantern, qui fut condamné à errer jusqu’au jugement dernier avec pour seul accessoire une lanterne.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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