Célébrée le 25 septembre, la Journée des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes met de l’avant les nombreuses contributions de la communauté francophone en Ontario. Mais bien que cette journée soit censée commémorer tous les francophones de la province, certains observateurs constatent un manque d’inclusion au sein de la communauté franco-ontarienne et dans les organismes porte-paroles.
Un rapport publié à l’automne 2019 par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) relevait déjà «une fracture profonde» entre «les membres des communautés de minorités raciales et ethnoculturelles francophones (MREF)», l’AFO et les «communautés dites “de souche”».
Le rapport a mis en lumière que la discrimination raciale persiste au sein de certaines collectivités francophones, poussant les communautés immigrantes à s’éloigner de la communauté franco-ontarienne ou à déménager d’une ville à l’autre dans l’espoir d’y trouver «des opportunités et une meilleure acceptation des communautés d’accueil».
Sentiment de dissociation
Ajà Besler, directrice générale de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO Ottawa), explique en partie cette dissociation entre les communautés immigrantes et les Franco-Ontariens par un manque de communication.
«Les nouveaux arrivants d’expression française ont besoin de services en français, mais ne s’identifient pas forcément comme Franco-Ontariens […] Si tu ne sais pas ce qu’est un Franco-Ontarien ou que tu n’as pas eu la chance d’interagir avec un membre de la communauté franco-ontarienne, il est clair qu’il n’y aura pas de sentiment d’appartenance», explique Ajà Besler.