La Procureure générale Madeleine Meilleur a demandé au juge Michael H. Tulloch d’examiner le travail des trois organismes de surveillance de la police dans la province: l’Unité des enquêtes spéciales (UES), le Bureau du directeur indépendant de l’examen de la police (BDIEP) et la Commission civile de l’Ontario sur la police.
La décision fait suite à la controverse entourant la mort le 5 juillet dernier, d’Andrew Loku, un réfugié soudanais en crise, abattu par un policier de Toronto lors d’une confrontation où il aurait brandi un marteau.
L’UES a blanchi la police dans cette affaire, mais la première ministre Kathleen Wynne a promis récemment aux manifestants du mouvement Black Lives Matter une nouvelle enquête du Coroner sur ce cas et un examen des méthodes policières en général.
Le juge Tulloch a pour mission de recommander des moyens d’améliorer «la transparence et de la responsabilité» des trois organismes de surveillance de la police de la province. Des consultations publiques seront tenues.
Le juge Tulloch s’intéressera notamment «à la façon de rendre publics, à l’avenir, des renseignements contenus dans des rapports de l’UES et sur l’opportunité de publier des anciens rapports de l’UES, ainsi que sur la forme que devraient prendre ces renseignements».
Dans l’affaire Loku, la ministre Madeleine Meilleur a été critiquée pour avoir tardé à lire le rapport de l’UES et à n’en diffuser, vendredi, que des extraits. «D’autres parties du rapport, qui ne sont pas rendues publiques pour des raisons de protection de la vie privée et de sécurité, et conformément aux restrictions légales, contiennent des renseignements recueillis dans le cadre des entrevues avec les témoins, des indices médico-légaux et des preuves matérielles.»