Les offres d’emplois restent limitées… à moins de déménager en Saskatchewan

Chercheurs d’emplois et recruteurs à la Foire nationale de Toronto

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Publié 10/04/2012 par Nourhane Bouznif

La 20e édition de la National Job Fair and Training Expo, foire nationale de l’emploi, se tenait à Toronto mercredi 4 et jeudi 5 avril. C’était l’occasion pour les personnes en recherche d’emploi de rencontrer des recruteurs, découvrir des entreprises et des moyens de faire évoluer leur carrière.

Annoncée comme le plus grand salon de l’emploi du pays, la National Job Fair se tient deux fois par an à Toronto (à l’automne et au printemps). Pour cette édition, environ 170 exposants et plus de 600 recruteurs et professionnels en carrière et en ressources humaines étaient attendus.

«Après avoir organisé cet événement pendant dix ans, que l’économie soit bonne ou mauvaise, j’ai remarqué que la foire était un bon baromètre de l’emploi en Ontario et au Canada», déclare Daniel Levesque, fondateur président et gérant de la foire, qui s’attendait à ce que cette édition remporte un succès important.

Services pour les chercheurs d’emploi

Installée au Métro Toronto Convention Centre, la foire se partage en cinq «pavillons»: Emploi, Formation et éducation, Services de carrières, Entrepreneuriat et Séjour études-travail à l’étranger.

Le salon se veut ainsi un événement complet qui répond aux besoins des chercheurs d’emploi ou des personnes souhaitant faire évoluer leur carrière. Le public peut en effet rencontrer des responsables d’universités ou de diverses formations.

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Pour ceux qui souhaitent monter leur propre affaire, des professionnels se tiennent à leur disposition pour délivrer des conseils et répondre aux questions.

Des conférences sont également programmées toutes les heures, avec pour thèmes l’utilisation des médias sociaux, la préparation à un entretien ou encore comment travailler dans l’industrie de la musique ou des jeux vidéo.

Le public peut également consulter des listes d’offres d’emploi, se procurer de la documentation ou demander conseil pour rédiger son curriculum vitae.

Des opportunités «limitées»

Parmi les sociétés présentes à l’espace Emploi, plusieurs banques et compagnies d’assurance ainsi que de nombreuses entreprises de construction, télécommunication ou de l’industrie chimique.

Pour ces entreprises, c’est l’occasion de se faire connaître et d’aller à la rencontre des candidats à l’embauche.

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Cependant, les grandes compagnies n’ont pas besoin de participer à la foire pour trouver de nouveaux employés, comme l’explique une responsable de Rogers.

«Quand nous publions une offre d’emploi, nous recevons environ 200 candidatures et nous en retenons 60 pour les entrevues», déclare-t-elle.

Selon Catherine Quintal, conseillère en emploi au Collège Boréal qui tenait un stand à la foire, les gens ont tendance à repartir un peu déçus. «Il y a des offres, mais c’est limité», explique-t-elle.

Pourtant depuis le début de l’année, le taux de chômage est à la baisse en Ontario et affiche à présent 7,4%, selon Statistiques Canada.

Mais la Ville de Toronto est davantage touchée, avec un taux à 8,6%.

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Marché compétitif

Diplômé d’une école d’ingénieur et en recherche d’emploi depuis trois mois, Nicolas Lisito n’a pas manqué de visiter la foire. «Je n’ai pas trouvé grand-chose, confie-t-il, le marché de l’emploi dans l’ingénierie est très compétitif.»

Les opportunités dans son secteur se font rares dans la Ville Reine et pour lui, Internet reste le meilleur moyen de trouver des offres d’emploi. «Il y a tellement de jeunes ingénieurs que je connais et qui n’ont pas trouvé de boulot dans leur branche», déclare-t-il.

Le jeune diplômé a néanmoins repéré quelques offres intéressantes lors de la foire, mais les employeurs recherchaient des candidats avec de nombreuses années d’expérience.

Les entreprises qui semblaient proposer le plus d’offres d’emplois étaient probablement les compagnies venues de la Saskatchewan, qui occupaient un large espace du pavillon Emploi.

L’industrie chimique recrute en nombre et offre des salaires avantageux, mais encore faut-il accepter de quitter l’Ontario pour la Saskatchewan, ce que Nicolas Lisito n’est pas prêt à faire.

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Les entreprises du Sud-Est de la Saskatchewan se targuent d’ailleurs de proposer plus d’offres d’emploi que le reste du Canada. Le Nouveau-Brunswick et l’Alberta étaient également représentés à travers plusieurs universités et compagnies.

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