Il y a une fracture dans la francophonie ontarienne entre les francophones dits «de souche» et la francophonie dite «plurielle» issue d’une immigration plus ou moins récente.
Cela fait que l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) – le lobby politique officiel de tous les Franco-Ontariens, dominé par les «de souche» – ne sert pas toujours les intérêts des «minorités raciales et ethnoculturelles francophones» (MREF)… qui, d’ailleurs, n’aiment pas beaucoup cette dénomination.
Ce sont là quelques constats du rapport Par, pour et avec publié récemment par l’AFO, qui est le fruit de consultations menées au cours de l’été 2018 auprès de ces MREF par Léonie Tchatat, la directrice générale de La Passerelle I.D.É. à Toronto.
Scandales
Au printemps 2019, des enquêtes du Toronto Star et de Radio-Canada, sur le rendement et la transparence de La Passerelle, ont emmené des agences locales, deux ministères provinciaux et au moins un ministère fédéral à rompre ou suspendre leurs liens avec l’organisme torontois.
Mais le rapport de Léonie Tchatat reste crédible, assure le directeur général de l’AFO, Peter Hominuk: «Le rapport fait le compte-rendu de ce qui s’est dit aux rencontres MREF de l’été 2018. J’y ai assisté, et le rapport est fidèle à ce qui a été dit lors de ces rencontres.»