Le théâtre Smith-Gilmour, de Toronto, revisite Les Misérables de Victor Hugo, la plus grande oeuvre du plus grand écrivain français. Plus de 150 ans après sa création, Michèle Smith et Dean Gilmour considèrent que cette condamnation de «la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit» reste tristement actuelle.
Un premier jet de leur adaptation des Misérables (en anglais) sera joué deux week-ends durant le mois de juin, du 9 au 11 et du 16 au 18, au Théâtre Studio Factory, 125 rue Bathurst.
La metteure en scène Michèle Smith considère qu’il faut mettre en lumière ce texte qui, «avec les temps qui courent, s’avère contemporain». Ils veulent remettre à l’honneur les valeurs de Liberté, Égalité et Fraternité qui, selon eux, «sont très contestées aujourd’hui».
Retravailler pour la scène les cinq tomes de l’œuvre nécessite un travail colossal. «L’écriture de Victor Hugo est incroyable!» Les Misérables est une saga articulée autour de plusieurs époques, dans ce XIXe siècle en proie aux désordres sociaux où les personnages sont emplis de douleurs et d’espérances. Le spectacle est en anglais, mais certaines parties musicales seront jouées en français: des musiques actuelles contrastant avec une mise en scène d’époque.
Six acteurs joueront les rôles du célèbre Jean Valjean (Dean Gilmour), Cosette, Fantine, Gavroche, Éponine, Marius et Javert… Un peuple de misérables aux abois, qui se soulève pour défendre un idéal.