Les messies de la planète

Samedi 11 octobre, l’organisme EcoAmbassadeurs du Monde organisait son dernier atelier de formation de bénévoles à la protection de l’environnement. À l’ordre du jour, les moyens à mettre en place pour réussir une campagne de sensibilisation sur la conservation de l’énergie.

Inciter les élèves du secondaire et du primaire à prendre chez eux une ampoule fluorescente compacte, voilà l’un des objectifs principaux des EcoAmbassadeurs.

«Nous avons formé durant 12 semaines des bénévoles sur les bases fondamentales de l’éducation à l’environnement. Comment travailler avec les élèves? Quelles sont les techniques gagnantes pour les sensibiliser à la conservation de l’énergie. Comment mettre en place un jeu de rôle avec les élèves par exemple?», explique Yves-Francis Danteu, le directeur général d’EcoAmbassadeur du Monde, l’organisme à but non lucratif.

M. Danteu et son équipe ont donc mis sur pied une formation adressée à 12 participants qui pourront ensuite former des groupes actifs. «Nous sommes en plein processus de planification mais d’ici janvier prochain, nous allons lancer une campagne de sensibilisation à l’environnement dans les écoles et travailler avec les médias pour sensibiliser également un plus large public».

Les groupes actifs qui seront formés iront dans les écoles pour animer des cercles de conversation sur l’écologie. Les bénévoles iront rencontrer les jeunes dans les écoles où ils leur communiqueront les outils pour une préservation de l’énergie. «Des ampoules à basse consommation seront distribuées aux élèves auxquels nous demanderons de nous rapporter les ampoules traditionnelles de la maison, poursuit M. Danteu. Le nombre d’ampoules rapportées permettra ensuite de mesurer l’efficacité de cette entreprise.»

EcoAmbassadeurs du Monde ne s’arrêtera pas en si bonne route. L’organisme encouragera les écoles à remplacer aussi un maximum d’ampoules des établissements scolaires par les autres qui sont plus écologiques. «Ces ampoules un peu plus chères permettent de réduire sa facture de moitié, ce qui est plus avantageux dans le long terme!», assure Anaïs Provost-Govrich, assistante de projet à Ecoambassadeurs du Monde.

Les factures reportées seront utilisées comme élément mesurable et quantifiable de la campagne de sensibilisation.

«J’ai été très satisfait du déroulement de notre formation, déclare M. Danteu. Le nombre de participants a augmenté au fur et à mesure des semaines et ils sont surtout restés jusqu’à la fin», explique le directeur général d’EcoAmbassadeurs du Monde.

Une formation dont les objectifs étaient surtout de permettre d’initier des personnes aux connaissances fondamentales sur la problématique de la conservation environnementale. «Ce qui nous importe le plus c’est la volonté, la compréhension et l’engagement des participants qui auront pour mission de diffuser dans les écoles ce qu’ils ont appris ici. Nous voulions qu’ils aient une maîtrise de simples gestes écologiques concrets facilement applicables et explicables», déclare M. Danteu.

Les lignes directrices des différents modules répartis en 45 heures étaient la conservation de l’énergie, les trois «R» (réduire, réutiliser, recycler), l’alimentation saine et la protection des ressources naturelles. «J’ai trouvé les ateliers très pratiques où chacun peut identifier clairement les objectifs à atteindre pour une meilleure préservation de l’environnement, et quel engagement prendre pour y parvenir», déclare Bernard, un participant.

«Nous avons appris quels étaient les avantages de conservation de l’énergie et nous avons abordé des exemples qui nous font réfléchir davantage aux actions à adopter dans notre quotidien. Dans un module, nous avons appris que dans le cycle de vie d’une voiture, le taux de pollution engendrée par le véhicule se déroule non pas lors de son utilisation par le conducteur mais durant sa phase de fabrication à l’usine, et à la casse», poursuit-il. Les différentes sessions ont mis également l’accent sur l’importance de planter des arbres et de préserver les espaces verts.

Parfait, un autre participant, avait présenté lors d’un atelier sur les déchets les actions à prendre pour limiter la prolifération des détritus. «Le consommateur doit faire un choix judicieux dans ses achats. Se poser les bonnes questions: Ai-je vraiment besoin d’acheter tel ou tel produit? Ne serait-il pas préférable de choisir les gros formats dans ses achats? Pourquoi est-ce que j’achèterais deux petites boîtes au lieu d’une grosse? Ensuite, après l’utilisation, il y a la réutilisation. Nous avons vu comment réutiliser judicieusement les boîtes en plastique, par exemple. Elles peuvent être converties en boîtes hermétiques pour la conservation d’aliments, d’épices, de sucre, de farine et autres», explique l’animateur.

La poubelle et son tri sont une autre phase importante qui fut discutée lors des ateliers des EcoAmbassadeurs. «Les déchets végétaux comme le trognon d’une pomme, la pelure d’une banane, doivent être séparés des déchets animaux, car ils sont nécessaires au compostage, ce qui permet de fabriquer un fertilisant naturel pour les plantes. Un engrais naturel qui remplace les autres produis chimiques», précise M. Danteu.

Les EcoAmbassadeurs du Monde sont les éclaireurs d’un nouveau temps. Des ampoules qu’ils distribueront dans les nombreuses écoles, ils vont non seulement illuminer intelligemment les bâtiments mais aussi les esprits des consommateurs de demain.

Infos: www.ecoambassadeurs.org