De nombreuses compagnies manufacturières à succès canadiennes disparaîtront au cours de l’année à venir à moins que le gouvernement fédéral n’intervienne d’urgence en leur accordant des garanties de prêts pour qu’elles demeurent à flot d’ici à ce que les conditions s’améliorent, prévient le plus important regroupement de manufacturiers au pays.
Le président de l’association des Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC), Jayson Myers, a lancé cet appel de détresse mardi, un jour après que les producteurs canadiens de pièces pour automobile eurent affirmé que l’industrie avait besoin de prêts à court terme totalisant jusqu’à 1 milliard $ afin de leur permettre de survivre à la crise du crédit.
Le secteur de l’automobile n’est cependant pas le seul de l’industrie qui a besoin d’aide, a indiqué M. Myers, ajoutant que tout manufacturier faisant affaire aux Etats-Unis sur les marchés de l’automobile, de l’immobilier, du matériel industriel et des articles de consommation courante risquait de devoir fermer boutique.
Les régimes de pension veulent un délai
Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, affirme que le gouvernement fédéral songe à adopter des mesures afin d’aider les compagnies sous réglementation fédérale à remplir leurs obligations quant aux régimes de pension de leurs employés, dont la valeur a chuté en raison des récentes difficultés des marchés financiers.
M. Flaherty a indiqué mercredi que le gouvernement avait par le passé aidé des entreprises à faire face à leurs obligations de paiement des rentes de retraite. Ottawa se penchera de nouveau sur la question, a-t-il ajouté.