Les malades mentaux aussi veulent et peuvent travailler

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Publié 15/10/2013 par l-express.ca

Jusqu’à 90% des Canadiens qui ont une maladie mentale grave ne travaillent pas. Ils composent une main-d’œuvre en quête d’emploi qui, pourtant, possède certaines compétences recherchées les employeurs actuels.

«Certains employeurs hésitent à recruter des individus ayant une maladie mentale, souvent en raison de la stigmatisation associée à leur état», déclare Louise Bradley, directrice générale de la Commission de la santé mentale du Canada, une agence du ministère fédéral de la Santé.

«Or, quand ils travaillent, ces individus sont en meilleure santé, affichent une plus grande estime d’eux-mêmes, ont un niveau de vie plus élevé et contribuent davantage à l’économie.»

La stigmatisation, la discrimination, le manque de souplesse des mesures compensatoires en cas d’invalidité et le soutien inadéquat dans la recherche et le maintien en emploi de cette clientèle figurent parmi les éléments de cette équation.

Un récent rapport sur la main-d’œuvre en quête d’emploi, élaboré en collaboration avec le Centre de toxicomanie et de santé mentale et les universités de Toronto et Queen’s, propose diverses recommandations afin d’aider les décideurs, les administrations publiques et les employeurs à faire en sorte que les personnes ayant une maladie mentale grave puissent s’épanouir sur le marché du travail.

Tim Hortons

«L’étau se resserre tant en ce qui concerne la main-d’œuvre qualifiée que celle qui ne l’est pas. Il est donc primordial que les entreprises puisent dans ce bassin de personnes sous-employées parmi la population canadienne», explique Andrea Payne, responsable des ressources humaines aux services alimentaires J.E. Agnew, exploitant de 18 restaurants Tim Hortons.

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«À Kingston, nous nous sommes associés à des organismes tels que les services en santé mentale et de lutte à la toxicomanie de Frontenac. L’expérience a été extrêmement fructueuse pour tous.»

Le rapport propose aussi d’améliorer les mesures de soutien aux programmes de perfectionnement et d’employabilité, et d’adapter les programmes compensatoires pour invalidité et de retirer les pénalités financières qui dissuadent les personnes ayant une maladie mentale de retourner au travail ou aux études.

On veut aussi éduquer employeurs et employés sur les symptômes des maladies mentales et les droits des personnes atteintes.

www.commissionsantementale.ca

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