Le 27 février dernier, la Cour suprême du Canada a rendu une importante décision au sujet des droits constitutionnels à la liberté de religion et à la liberté d’expression par rapport à la publication de propos jugés haineux.
Le grand nombre d’intervenants dans le dossier Saskatchewan c. Whatcott illustre l’importance des questions en litige.
En effet, le plus haut tribunal du pays a eu l’occasion de prendre en considération les positions présentées par 26 intervenants dont l’Assemblée des Premières Nations, l’Association canadienne des libertés civiles, l’Association du Barreau canadien, les Commissions des droits de la personne du Canada, de l’Alberta, de l’Ontario, des Territoires du Nord‑Ouest et du Yukon, le Congrès juif canadien, Égale Canada, l’Église Unie du Canada, le Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes, Journalistes canadiens pour la liberté d’expression, la Ligue catholique des droits de l’homme ainsi que les procureurs généraux de la Saskatchewan et de l’Alberta.
Voici un résumé des faits. Dans le Code des droits de la personne de la Saskatchewan, l’orientation sexuelle figure à la liste des motifs de distinction illicites et l’alinéa 14(1)(b) du Code interdit la publication ou l’affichage de toute représentation qui, pour un motif de distinction illicite, expose ou tend à exposer une personne ou une catégorie de personnes à la haine, les ridiculise, les rabaisse ou porte par ailleurs atteinte à leur dignité.
La Commission des droits de la personne de la Saskatchewan a été saisie de quatre plaintes relatives à quatre tracts publiés et distribués par William Whatcott. Les plaignants ont allégué que les tracts fomentaient la haine contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle.