Les libéraux au purgatoire

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Publié 07/02/2006 par Paul-François Sylvestre

J’étais bien d’accord avec le chef du NPD, Jack Layton, lorsqu’il a affirmé en français que les Canadiens et Canadiennes devaient envoyer les libéraux de Paul Martin «à l’atelier de réparation».

Le Parti libéral du Canada croit depuis trop longtemps que le gouvernement leur est dû au lendemain de chaque élection. Paul Martin a même eu l’arrogance de clamer qu’un vote pour le Bloc québécois était un vote perdu. Pourquoi? Parce que les Bloquistes ne formeront jamais le gouvernement à Ottawa.

Paul Martin devrait savoir que le rôle d’un député n’est pas de former le gouvernement mais de représenter ses commettants, de défendre leurs intérêts. Le commentaire de Paul Martin était insultant pour la majorité des députés élus en juin 2004, qui ne formaient pas, justement, le gouvernement.

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Lorsque Paul Martin s’est exprimé en français au cours de la campagne électorale, c’était neuf fois sur 10 pour dénigrer le Bloc québécois. Il ne s’adressait jamais aux francophones de l’Acadie, de l’Ontario et de l’Ouest. Il prenait pour acquis les comtés d’Ottawa-Vanier, d’Ottawa-Orléans, de Glengarry-Prescott-Russell, de Sudbury et de Nickel Belt. Il a eu une couple de surprises le 23 janvier.

Les libéraux étaient dus pour l’atelier de réparation. Ils ont besoin d’une bonne retraite fermée pour faire un examen de conscience et pour méditer sur le vrai sens de la démocratie. Ils devraient inviter Jack Layton à leur donner «le sermon sur la montagne».

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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