Les Indisciplinés de Toronto s’amusent des problèmes de communication

Les accents de la francophonie dans la pièce Communicata 2010

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Publié 16/11/2010 par Guillaume Garcia

La troupe des Indisciplinés de Toronto revient pour une troisième pièce dès ce jeudi, à l’Alliance française de Toronto. Après s’être découvert des difficultés de compréhension entre comédiens lors des répétitions de la dernière pièce, ils ont eu l’idée de monter un spectacle, Communicata 2010, autour de ces difficultés, d’accents, d’expressions. Les spectacles sont complets jeudi, vendredi et samedi, une ultime date a été rajoutée lundi soir prochain pour les retardataires. La bande, largement renouvelée depuis le dernier spectacle, nous a ouvert les portes de ses répétitions dimanche 14 novembre.

La metteure en scène, Barbara-Audrey Bergeron s’est amusée des petites incompréhensions lexicales qui ont eu lieu lors d’échanges entre québécois, français, haïtiens, bref, francophones de Toronto, pendant les répétitions de leur pièce précédente. Mais que faire pour améliorer cette situation?

«On se demandait souvent le sens de différentes expressions. On a eu l’idée de faire quelque chose avec ça, de les écrire pendant qu’on répétait, mais finalement on ne l’a pas fait. Quand est venu le partenariat avec l’Alliance française, on s’est dit que ce serait plus facile d’écrire nous même une pièce, sous forme de conférence, de faire notre propre spectacle.»

Ils ont commencé à se réunir en juillet pour voir qui voulait participer à ce spectacle et ont commencé en août à écrire le texte de la pièce.

Quatre personnes, dont Barbara se sont creusé les méninges pour accoucher d’un texte très drôle, qui met bien en scène les petites scènes cocasses qui peuvent occasionner bien des quiproquos quand deux personnes parlent la même langue mais avec deux accents différents, sans parler des expressions. Sans se moquer, mais toujours dans la dérision, la troupe est parvenue à ficeler une pièce très réussie.

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Parmi les défis, il y avait celui de trouver des comédiens masculins, chose faite après deux auditions, et il fallait s’adapter, pendant l’écriture, aux accents que les comédiens et comédiennes pouvaient prendre, sachant que pour certains il peut s’agir de leur accent maternel, mais on ne vous en dira pas plus!

C’est ainsi que l’on peut entendre du «peuchère, fada et collègue», venu du Sud-Est de la France, du «ixiptiounel», venu tout droit du Maroc et du gros accent franco-ontarien et québécois sans oublier l’accent anglophone en français. Mais prendre l’accent, et mémoriser des expressions étrangères à sa culture n’a pas été le plus difficile.

Christopher King (ci-dessus), professeur au lycée français s’est jeté à l’eau, ou plutôt sur les planches pour la première fois de sa vie. Il avait déjà fait de la mise en scène avec des élèves et l’idée de faire du théâtre amateur lui titillait l’esprit depuis quelques années.

Son plus gros défi a été de donner la réplique à un autre comédien, comme il nous l’explique: «Je pensais que le plus dur, c’était les monologues, avec beaucoup de texte. Mais en fait le plus dur c’est de donner la réplique. Il faut être très attentif au jeu de l’autre.»

Il n’a pas le trac pour autant avant la première de jeudi soir.

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Pour Julien Daviau, il s’agit aussi là d’une première. «J’ai toujours été intéressé par le théâtre, en anglais, en français. J’allais voir beaucoup de pièces avec mes parents. J’avais une amie qui était impliquée, et j’avais vu les premiers spectacles. Il y avait une bonne dynamique. Le jour de l’audition, j’ai hésité, et finalement je n’avais pas d’excuses pour ne pas y aller. Et j’ai été pris.»

Apparemment, la piqûre a bien pris puisqu’il compte poursuivre l’aventure «volontiers»!

Communicata 2010 met en scène une remise de prix de communication, où deux chercheurs débattent, appuient leurs théories sur des expériences que leurs assistants dévoilent au public. Mais ce n’est pas tout, pour savoir le fin mot de l’histoire, réservez vos billets pour lundi prochain!

Vous pouvez réserver vos billets en envoyant un courriel à: [email protected] ou appeler Geneviève Trilling à l’Alliance française au 416-922-2014, poste 35.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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