Pour la deuxième édition de son spectacle, Tamsir Seck a vu les choses en grand. La salle adjacente à l’église située sur Dundas et Sackville a été réquisitionnée par le griot sénégalais et quelques-uns de ses confrères, le temps d’une longue soirée qui s’est terminée vers 4 heures du matin.
Il s’agit du deuxième spectacle de ce type organisé par Tamsir Seck, déjà bien connu dans la Ville Reine pour sa participation active à de nombreux évènements, en particulier au sein de la communauté francophone.
Afrofest, mois de l’Histoire des Noirs, festival Bana y Afrique, Repas des nations, soirée de l’Association des Marocains de Toronto, Francofête… le griot n’est jamais bien loin, toujours muni d’un djembé ou d’un tama et bien sûr de sa langue, aussi importante que les instruments. En effet, traditionnellement, la fonction des griots et de relater l’histoire et la généalogie des familles.
Ils forment une caste au sein de laquelle la maîtrise de l’art oratoire, la pratique musicale et le savoir se transmettent de génération en génération.
Et les guéwels, comme on les appelle en wolof, langue maternelle de Tamsir Seck, sont bel et bien en train de s’implanter à Toronto avec ce xawaré, organisé avec l’aide d’un petit comité dirigé par Marc Charles. Le xawaré, prononcer le «x» comme le jota en espagnol et rouler le «r», désigne, en wolof, une sorte de petite soirée avec de la musique.