Les francos prennent leur place à Word on the Street

Pour la première fois cette année, The Word on the Street Toronto – le plus grand festival du livre et du magazine en plein air au Canada – avait créé un espace francophone en collaboration avec le Groupe Média TFO.

L’initiative a été positivement saluée par les francophones et francophiles, venus assez nombreux, malgré la canicule, assister au programme offert sur la Scène TFO Franco aménagée à Harbourfront, site de la 28e édition du festival ce dimanche 24 septembre.

Le kiosque de la Librairie Mosaïque – le libraire officiel des auteurs présentés sur place – disposait d’un vaste éventail de titres de langue française et était particulièrement achalandé.

«Nous avons vendu des livres sans arrêt auprès d’une clientèle variée. Les ventes ont même démarré avant l’ouverture officielle du festival», a déclaré Happie Testa, directrice de la Librarie Mosaïque, visiblement enchantée du succès de la journée.

Faire connaître nos auteurs francos

Au menu de TFO: un contenu éducatif et culturel à l’avant-garde de l’apprentissage numérique, une gamme d’activités axées sur l’alphabétisation pour toute la famille, l’introduction d’un tout nouveau spectacle Mini TFO rempli de surprises pour les tout-petits, et plus de 17 présentations d’auteurs franco-canadiens issus des quatre coins du pays.

Une occasion exclusive d’entendre plusieurs de nos meilleurs auteurs francos, dont Pierre-Luc Bélanger, un des lauréats du Prix du livre d’enfant Trillium en langue française (Ski, Blanche et avalanche), Mireille Messier avec son dernier livre Ma branche préférée, Marguerite Andersen (La mauvaise mère), Didier Leclair (Toronto, je t’aime), Michèle Matteau (Passerelles), Jean Boisjoli (La mesure du temps), tous récipiendaires du Prix littéraire Trillium.

Citons la présence de Monia Mazigh (Du pain et du jasmin), finaliste du Prix Champlain 2017, le prolifique auteur Michel Noël (Le Pensionnat), qui a consacré ses oeuvres à promouvoir les cultures autochtones, et la romancière primée Chrystine Brouillet (À qui la faute?), reconnue pour sa célèbre série Maud Graham.

Le lauréat du Prix littéraire des collégiens et finaliste du Prix littéraire du gouverneur général, Daniel Grenier (L’année la plus longue), a partagé la scène avec le gagnant du Prix des libraires 2017, Stéphane Larue (Le plongeur), pour échanger à propos de leurs premiers romans primés lors de la table ronde «Voyager dans le temps/Past Lives».

Florian François, acteur, improvisateur et scénariste, et l’auteur-compositeur-interprète Cyril Mignotet, les créateurs des soirées Franc’Open Mic, ont proposé un atelier de poésie slam en français, suivi d’un tournoi original de slam sur scène.

Signalons également la présence d’une auteure franco du côté anglophone, Nathalie Prézeau, chroniqueuse de L’Express bien connue pour ses populaires guides de marche Toronto Urban Strolls for Girlfriends et le récent Toronto Street Art Strolls. 

Animation communautaire dynamique

Cette année, Word on the Street a permis de faire connaître et reconnaître le talent créateur des francophones, tout particulièrement dans les domaines de l’animation, la littérature et des arts de la scène. Un régal franco dédié à un public toutes générations confondues dans une ambiance conviviale.

Outre le rayonnement de La Mosaique, l’espace franco du festival était animé par des partenaires clés de la communauté franco-torontoise, dont le Salon du livre de Toronto, le Théâtre français de Toronto, l’Alliance française de Toronto, le Collège Boréal à Toronto, le Regroupement des éditeurs canadiens-français, l’Association des auteurs.res de l’Ontario français, tandis que CHOQ-FM 105.1 a diffusé une série de tables rondes en direct avec les auteurs invités au festival.

Ce fut une belle opportunité pour découvrir ou redécouvrir la vibrante communauté franco-torontoise. À répéter l’an prochain assurément!