Le récent sommet des États généraux sur le postsecondaire en Ontartio français a relancé le débat sur le besoin d’une université franco-ontarienne gouvernée par des Franco-Ontariens. Le recteur de l’Université d’Ottawa y va ici de son commentaire:
La tenue, au début du mois, des États généraux sur l’éducation postsecondaire en Ontario a relancé le débat sur la pertinence d’une université francophone. Permettez-moi de prendre un peu de recul et de réitérer certains faits importants.
En tant que recteur de l’Université d’Ottawa, je suis sensible aux préoccupations et revendications des Franco-Ontariens. Et je tiens à rappeler que les francophones de tout l’Ontario ont déjà leur université : c’est l’Université d’Ottawa.
Cette année, 13 000 étudiants francophones l’ont encore démontré en choisissant l’Université d’Ottawa, une université en plein essor, celle qui compte le plus grand nombre d’étudiants francophones, à l’extérieur du Québec, et dont l’excellence est reconnue mondialement.
N’en déplaise à certains, notre Université a toujours été et demeure au cœur de l’épanouissement des communautés francophones, principalement dans l’Est de l’Ontario, mais aussi dans le Grand Toronto, à Windsor et bientôt, je l’espère, dans le Sud-Ouest grâce à notre projet d’expansion à Woodstock.
Notre mission est la même depuis la création de l’Université en 1848 : permettre aux jeunes francophones de poursuivre leur éducation dans leur langue. Plus de la moitié des étudiants des conseils scolaires francophones qui poursuivent leurs études à l’université le font chez-nous; dans l’Est ontarien, cette proportion monte à 85 %. Cela veut dire que depuis notre fondation, nous avons formé près de 70 000 diplômés qui ont laissé leur marque dans différents domaines partout dans le monde.