Les femmes et le temps qui file inspirent Cordo

Des demoiselles de Cordo.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 16/08/2020 par Gabriel Racle

En 2014, Vincent Cordeau (ou Cordo) a connu sa plus «grosse» année au niveau de sa production artistique. Inspiré par son voyage à Paris, il a créé la série Moulin Rouge qu’il considère comme étant la plus «peaufinée» à ce jour.

« La série Moulin Rouge est celle qui représente le mieux ce que je veux communiquer», raconte Vincent Cordeau en entrevue avec Le Courrier de Saint-Hyacinthe, au Québec, où il habite.

Depuis maintenant six ans, les Maskoutains peuvent admirer les œuvres de Vincent Cordeau au restaurant L’Espiègle.

 

Publicité

La femme et le temps qui file sont les principaux sujets qu’il explore avec ses toiles. «Le temps est un luxe que les femmes n’ont pas», précise l’artiste. C’est la raison pour laquelle la sensualité et le vin font partie intégrante de ses tableaux.

Déception au passage

Mais l’artiste peintre a été forcé de constater qu’il y a toujours deux côtés à une médaille.

Vincent Cordeau

En 2013, une opportunité unique s’est présentée au Maskoutain. Une dizaine de ses toiles ont été exposées à Bordeaux.

L’artiste a profité de l’occasion pour faire le tour des galeries de Paris afin d’y décrocher des contrats. La plus prestigieuse d’entre elles, la Galerie Bartoux, a accepté d’accueillir ses toiles chez elle.

«Je me suis présenté, j’ai montré mes tableaux et ils m’ont signé sur-le-champ. Ma vie venait de changer d’un seul coup. Je venais de signer avec l’une des plus grosses galeries de France!»

Publicité

Mais le rêve de l’artiste tourne quasiment au cauchemar quand la galerie décide de conserver ses oeuvres sans les exposer. «Pendant un an, j’ai été comme un nouveau joueur de hockey à qui l’on n’accorde pas de temps sur la patinoire. J’ai donc mis fin au contrat.»

Le bon côté

Mais rien n’est jamais tout noir. Les œuvres signées Cordo habillent les murs d’une dizaine de galeries au Québec et à l’international. Puis, avec trois enfants âgés de 2 à 6 ans et un travail à temps plein, l’artiste se dit tout à fait à l’aise avec sa décision.

«Au niveau où je suis rendu, apprendre à dire non est une façon de protéger ma carrière pour ne pas tomber uniquement en mode de production. Cela pourrait être néfaste pour la création. En choisissant les galeries dans lesquelles entrent mes tableaux, j’ai davantage le temps pour travailler mes techniques.»

Son voyage en Europe aura d’ailleurs été pour lui une source d’inspiration. Il a fait un arrêt à Montmartre, au Moulin Rouge, puis rentra au Québec avec de nouvelles idées pour cette série qu’il nomma en l’honneur du cabaret légendaire.

Publicité

«Ma visite au Moulin Rouge m’a beaucoup inspiré pour mes tableaux. J’ai ajouté des lacets aux corsets des femmes et j’ai intégré de nouvelles textures comme le velours, la dentelle et les brillants.»

Ça continue

«Dès qu’un tableau est terminé, j’en ai un autre à l’esprit. Un encore meilleur, encore plus beau, encore plus lumineux que le précédant et où la femme est toujours à son meilleur dans sa féminité et sa sensualité. Je ne suis pas prêt à laisser partir ce projet, parce que je n’ai pas encore tout dit ce que j’avais à dire.»

Pour plus d’information sur l’artiste et ses œuvres, on peut consulter son site Internet cordo.ca.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur