On ne pouvait rêver mieux… Un soir de première, une brise printanière, un tapis rouge déroulé à l’entrée d’un théâtre fraîchement rénové et une tête d’affiche impressionnante avec rien de moins que Rex Harrington, Evelyn Hart, Louise Pitre, soit deux icônes du ballet canadien et une étoile de Broadway réunies le temps d’un seul et même spectacle.
Avec cet étalage de poudre aux yeux, Song & Dance, du célèbre compositeur britannique Andrew Lloyd Webber comportait tous les éléments d’une belle promesse. Mais quand le rideau est retombé en fin de soirée, avec lui se sont envolés les beaux espoirs misés sur ce show, mélange hybride de comédie musicale, de danse moderne, de ballet et de claquettes.
Si Song & Dance comportait de nombreux atouts, notamment une distribution des plus solides, le spectacle a fini par s’empêtrer dans une série de fausses notes, petits détails qui auraient pu faire merveille, mais qui, au final, n’ont pas fonctionné comme prévu.
Et cela ne tient pas à la chute, sur scène, à moins de 10 minutes de la fin, de l’ex-danseur étoile du Ballet national du Canada, Rex Harrington, une histoire qui a fait les gros titres de la presse le lendemain, pas plus qu’à la performance d’ensemble des danseurs et chanteurs qui ont porté du mieux qu’ils l’ont pu le spectacle jusqu’à sa fin.
Comme son nom l’indique, Song & Dance est une pièce musicale centrée sur le chant et sur la danse. Mais les deux se font ici séparément. À travers une vingtaine de chansons, le premier acte raconte en filigrane les mésaventures sentimentales d’Emma, une Anglaise installée à New York qui s’évertue à tomber amoureuse de mauvais garçons.