NEW YORK – Leur combat les a conduits au Congrès, dans des tribunaux et à «Ground Zero». Elles veulent que justice soit faite ou simplement récupérer les restes de leurs proches. Au cours des cinq dernières années, les familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001 sont devenues, de fait, un lobby puissant.
Elles ont ainsi obtenu le retrait du projet de construction d’un musée sur le site où s’élevaient les tours jumelles du World Trade Center, des modifications importantes du mémorial, ainsi que la création de la commission d’enquête indépendante sur les attaques. Même si elles reconnaissent que leur combat cache autre chose.
«Mon mari a été tué et j’ai une fille. Je voulais que le pays soit mieux préparé à de futures attaques», explique Kristen Breitweiser, une des quatre veuves connues sous le nom des Jersey Girls qui ont milité pour obtenir la création d’une commission d’enquête. «Cela ne s’est pas produit. Lorsque personne d’autre le fait, cela échoit aux familles.» «La colère nourrit mon travail, ma passion et mes réussites», renchérit Sally Regenhard, dont le fils, pompier, est mort dans le WTC. «J’ai mis mon travail de deuil de côté».
Donald Goodrich s’est impliqué pour être sûr que le 11 septembre ne se reproduirait jamais. Cet avocat du Vermont voulait comprendre pourquoi son fils Peter est mort et qui aurait pu empêcher cela.
Il ne peut qu’imaginer les derniers instants de sa vie, lorsqu’un avion de la United Airlines s’est écrasé dans la tour sud du World Trade Center.