Quelle folie! Le dollar canadien a atteint vendredi un nouveau sommet historique, à 1.07 $ US.
Les investisseurs mondiaux ont trouvé une nouvelle raison de choisir le dollar canadien: le taux de chômage est tombé à 5,8% et il s’est créé 63 000 emplois au Canada en octobre.
Ils sont plusieurs maintenant à croire que la prochaine action de la Banque du Canada ne sera pas d’abaisser ses taux d’intérêt, par crainte d’un ralentissement trop fort aux États-Unis, mais plutôt d’annoncer une hausse de ses taux parce que notre économie ne montre toujours pas de véritables signes de ralentissement.
Pourtant, en Ontario, on est loin de partager l’optimisme arrogant du ministre des Finances Jim Flaherty et la quasi-indifférence du gouveneur de la Banque du Canada pour les travailleurs et employeurs manufacturiers. Encore la semaine dernière, Chrysler a annoncé la suppression de 12 000 emplois supplémentaires en Amérique du Nord, dont 1 100 à Brampton. Et combien d’autres encore à Windsor et chez Magna International?
La réalité n’est pas celles des chiffres canadiens. La réalité, c’est que chaque région du pays doit composer avec des réalités économiques différentes. Le taux de chômage est bas, il se crée des emplois dans les services, mais il se perd encore des postes manufacturiers, il se ferme des usines tous les mois et la croissance du PIB de l’Ontario ne dépasse pas 2%.