«Il est clair que la question linguistique va continuer de s’imposer comme une question politique importante, ne serait-ce qu’en raison de la pression importante qui s’exerce sur la langue française en raison de la globalisation et des tendances démographiques qui minorisent les locuteurs francophones.»
C’est la conclusion du discours prononcé par l’ex-juge de la Cour suprême Michel Bastarache à l’occasion du Symposium du Sénat du Canada tenu dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, les 25 et 26 mai dernier.
Traitant de l’espace francophone et sa dimension politique, Me Bastarache a abordé ce thème en mettant l’accent sur l’évolution des droits linguistiques et de son importance pour le développement du Canada comme un pays où les communautés de langues officielles seront capables de participer aux affaires publiques sans renoncer à leur langue et à leur culture, et à se développer librement comme membres de la francophonie au Canada et au plan international.
Dans son survol historique, le conférencier a démontré que nous venons de loin et que les progrès remarquables que nous avons obtenus sont relativement récents.
Dans une autre allocution, celle-là prononcée le 2 juin dernier à Calgary, au banquet annuel de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), alors qu’il recevait le Prix d’excellence Jean-Louis-Lebel, Me Bastarache a affirmé qu’«il n’y a pas de raison pour que nous nous trouvions encore continuellement devant les tribunaux pour la mise en œuvre des droits linguistiques».