À l’occasion de l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, plusieurs organisations se sont réunies vendredi dernier devant le Parlement provincial à Queen’s Park pour manifester contre la présence chinoise au Tibet et l’oppression de certains groupes minoritaires par le gouvernement chinois. Une conférence de presse à été donnée devant le parlement. Elle a été suivie par une marche jusqu’au consulat de la République populaire de Chine, rue St Georges.
En mars dernier, de nombreuses manifestations ont eu lieu au Tibet. Les actions des tibétains ont, bien entendu, été sévèrement réprimées par l’armée chinoise présente dans le pays depuis 1954. Ces événements ont été très médiatisés tout comme le parcours de la flamme olympique, de nombreuses fois perturbé par des militants de la cause tibétaine. Cette médiatisation est une opportunité pour les tibétains exilés et pour tous les groupes ethniques ou religieux opprimés par le gouvernement chinois d’attirer l’attention sur leur cause.
Selon la directrice nationale de Students for a Free Tibet Canada (SFTC) Tsering Lama, «la communauté tibétaine de Toronto compte environ 5 000 membres et est l’une des communautés tibétaines les plus importantes à l’étranger avec celle de New York qui est à peu près aussi importante». Selon la jeune fille, «la majorité des tibétains de Toronto est arrivée ces cinq dernières années». À l’image de Tsering Lama, venue en 1996 à l’âge de 12 ans, beaucoup de tibétains se trouvaient dans des camps de réfugiés au Népal avant d’être accueillis au Canada.
Tsering Lama se consacre à présent à la lutte pour la libération du Tibet au sein de cette organisation crée à New York en 1994. Le groupe SFTC compte environ 4 000 membres au Canada et 7 000 dans le monde. Il est l’un des cinq principaux groupes politiques de tibétains au Canada avec Tibetan Women’s Association, Tibetan Youth Congress, Canada-Tibet Committee et Chushi Gangdruk.
D’autres groupes qui ne peuvent pratiquer leur religion ou leurs traditions librement à cause de la politique répressive du Parti communiste chinois ont grossi les rangs du cortège. Ainsi se sont joints aux tibétains des musulmans, ouïghours, ethnie turcophone majoritaire dans la province du Xinjiang, des chinois membres des Falun Gong, mouvement spirituel chinois dont les pratiques remontent à la Chine préhistorique, des Taïwanais militants des droits de l’Homme ainsi que des Birmans manifestant contre le soutien du régime chinois à la junte militaire au pouvoir en Birmanie.