Expérimental, alternatif, débridé et cool par excellence: le Festival Fringe fait la place belle à la marge. Cette année, il bat son plein dans la Ville-Reine jusqu’au 16 juillet prochain. Sur les 26 Fringe nord-américains, celui de Toronto est le troisième en importance. Il vient se classer derrière les festivals d’Edmonton et de Winnipeg.
Le retour des beaux jours incite les Torontois à aller «fringer». Le festival, quant à lui, propose une alternative salutaire à ses grands frères, le festival Shaw et le festival de Stratford. Sa différence? Mettre en avant une création théâtrale qui se veut libérée des diktats commerciaux et autres conventions de genre.
Les dramaturges, performeurs et artistes de la relève qui participent au festival ne sont pas encore des grands noms de la scène artistique. Simplement, ils ont la plume qui les démange et couchent sur papier leurs préoccupations du moment. Contre des frais de participation modique, le Fringe leur propose de porter au grand jour une vision du monde tout à tour excentrique, chaotique, burlesque, avant-gardiste, devant un public avide de nouveautés.
À l’instar d’un mariage réussi ou boiteux selon les cas, la présentation d’une pièce a parfois lieu pour le meilleur, et parfois pour le pire. Pour cette 18e édition du Fringe à Toronto, le parcours du festivalier est, comme à chaque année, parsemé d’embûches. Plus de 1 000 pièces sont présentées dans 28 salles éparpillées à travers la ville. Il s’agit donc de faire le tri entre les belles découvertes et les pièces moins prometteuses. Chose certaine: l’élément de surprise n’a d’égal que les déconvenues. Reste que pour 10 $, le prix d’un billet d’entrée, on ne peut vraiment se tromper.
Dans le cadre du Fringe, L’Express est allé rencontrer quatre artistes francophones – Acadiens, Torontois, Français et Ottaviens – qui participent, cette semaine encore, à ce grand festival de la création théâtrale.