Après le retrait d’Israël en 2000, les Syriens quittent à leur tour le Liban, conséquence de l’assassinat du Premier ministre Hariri. Les chrétiens maronites pourraient goûter avec bonheur cette nouvelle liberté. Mais la présence des extrémistes sunnites, la montée en puissance du Hezbollah chiite comme l’inimitié latente avec les Druzes, continuent d’asphyxier le souffle des derniers chrétiens d’Orient.
En suivant une famille maronite, du grand-père racontant les massacres subis pendant la guerre civile du début des années 80, au petit-fils aujourd’hui médecin – apportant son aide à des villages musulmans détruits par les raids d’Israël l’été dernier – on comprend dès lors l’existence d’une communauté qui perd la guerre sur le terrain de la démographie.
Des modérés aux plus radicaux – prêts à prendre les armes de Beyrouth à Bcharré, les Maronites sont en voie de disparition dans l’indifférence des chrétiens d’Occident. C’est l’histoire d’une paix impossible, d’une mort lente dans un pays qui s’apparente, plus que jamais, à une bombe à fragmentation.