La francophonie torontoise est une minorité dans une majorité de minorités. Il est donc important de faire le point de temps à autre sur ce que cela signifie que d’être francophone dans la métropole canadienne.
Voilà pourquoi les réflexions que Yves-Gérard Méhou-Loko a partagées, vendredi dernier, au quartier général de la Police de Toronto ont été bien appréciées par les personnes qui avaient accepté l’invitation du Comité consultatif communautaire francophone du chef de police de la ville de Toronto de venir célébrer la Journée internationale de la Francophonie.
«Les multiples vagues d’immigration, les guerres, les conquêtes, les défaites auront ainsi façonné l’histoire des Franco-Ontariens.»
«Dans leur histoire, les francophones de l’Ontario ont eux aussi connu l’immigration, mais pendant longtemps l’immigration n’a pas amené de francophones en Ontario amenuisant progressivement le poids de cette population sur la démographie ontarienne. Ainsi, si les Franco-Ontariens représentaient plus de 10% de la population au début du 20e siècle, ils ne représentent aujourd’hui que 5% de la population de la province.»
Outre le rattrapage à combler en immigration, le conférencier a invité ses auditeurs à préparer soigneusement l’avenir de la communauté.
«Dans les prochaines années, les francophones de Toronto seront confrontés à une incompréhension d’une partie de la population qui saisit très mal la nature des revendications linguistiques des francophones. Il est important que nous prenions les devants, en tant que francophones, pour nous faire connaître de l’ensemble de la population et pour lui faire comprendre l’importance que nous avons quant à l’épanouissement de l’ensemble de la collectivité.»