Les «cyber-escrocs» auront l’embarras du choix en 2012

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Publié 20/12/2011 par LuAnn LaSalle (La Presse Canadienne)

à 12h32 HNE, le 19 décembre 2011.

MONTRÉAL – Année après année, les cybercriminels trouvent de nouvelles astuces pour s’emparer d’informations provenant d’ordinateurs portables ou de téléphones cellulaires, dans le but de s’enrichir. Ils ont certes encore recours aux traditionnelles escroqueries par courriels, mais des experts en sécurité prédisent que 2012 sera une année faste pour les «cyber-escrocs» à cause de la multiplication des plateformes.

«Les nouvelles cibles seront les appareils mobiles, en raison de leur prolifération», a prédit Lynn Hargrove, de la firme Symantec, une entreprise de logiciels de protection des appareils informatiques. «Plus de gens préféreront un téléphone mobile ou un appareil mobile à un ordinateur personnel.»

Les hommes de 18 à 31 ans seront les cibles privilégiées des pirates, en raison du nombre d’heures qu’ils passent quotidiennement sur Internet, a ajouté Mme Hargrove. Cette catégorie d’utilisateurs, «les mâles du millénaire», restent plus de 49 heures par semaine sur Internet. «Ils peuvent accéder à Internet de partout. Ils sont de grands utilisateurs des services gratuits du Wi-Fi.»

Le système d’exploitation Android de Google, utilisé notamment pour les téléphones intelligents et tablettes de Samsung, HTC et Motorola, est vulnérable aux attaques, selon les experts.

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Doug Cooke, directeur des ventes chez McAfee Canada, conseille de ne pas télécharger des applications Android provenant d’un site tiers. Selon lui, les personnes malveillantes pourront utiliser une application existante pour y inscrire leur propre encodage afin de le vendre sur ces sites qui ne sont pas aussi attentivement surveillés.

«Il est vraisemblable que les utilisateurs d’Android (…) commenceront à avoir des problèmes. Comme d’habitude, les personnes malveillantes cherchent des moyens de faire de l’argent.»

Selon Mme Hargrove, les clients devront s’assurer de la sûreté de leur appareil mobile s’ils l’ont utilisé pour magasiner sur Internet tout en y archivant des renseignements personnels. «Les gens ne comprennent pas qu’il s’agit d’un prolongement de leur plateforme informatique.»

David Craig, de PwC Canada, s’attend à de nouvelles attaques contre les appareils connectés à Internet, qu’il s’agisse de téléviseurs, de systèmes de jeux, de systèmes d’alarmes résidentiels ou de compteurs intelligents. «Quelqu’un va exploiter ces systèmes à son avantage», prévient-il.

Les voleurs vont aussi étudier «des vecteurs d’attaque» pour pénétrer dans une maison en accédant à un téléviseur relié à des caméras web, qui leur permettront de voir s’il y a quelqu’un à l’intérieur.

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M. Craig tente de se montrer rassurant en affirmant que les fabricants vendent de l’équipement qui pourra compter sur des systèmes de sécurité de base comme des pare-feux, des anti-virus ou une capacité de détection d’intrus.

Il craint aussi la vulnérabilité des fichiers que se partagent les cliniques médicales, les hôpitaux et les médecins, pouvant être archivés sur les appareils mobiles des patients.

«Au fur et à mesure que les données seront numérisées, elles seront disponibles pour quiconque souhaite s’en emparer. Elles étaient plus difficiles à voler lorsqu’elles étaient archivées dans le cabinet du médecin.»

De son côté, M. Cooke prévoit que les pirates utiliseront des pourriels pour cibler des individus ou des organisations, à la recherche de données à exploiter à des buts lucratifs.

Les téléphones mobiles, particulièrement ceux utilisant Android, continueront de recevoir des messages textes sans que leur propriétaire s’en aperçoive. Résultat: ils seront facturés pour ces textes. «Ils ne remarqueront pas s’ils n’en reçoivent que 10 ou 15 par mois. Il y a beaucoup d’argent pour quiconque veut escroquer une grande population», a-t-il dit.

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Les attaques contre les réseaux sociaux ne diminueront pas non plus, estime Mme Hargrove. Les cybercriminels aiment bien créer sur les pages des utilisateurs des réseaux sociaux des raccourcis vers des sites frauduleux.

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