Les conservateurs reprennent le pouvoir au Japon

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Publié 16/12/2012 par Malcolm Foster (The Associated Press)

à 07h31 HNE, le 17 décembre 2012.

TOKYO – Après avoir mené son Parti libéral démocratique (conservateur) à une victoire écrasante lors du vote de dimanche, Shinzo Abe a prévenu lundi que des choix difficiles attendent les Japonais alors qu’il tentera de relancer l’économie du pays et d’en rehausser la sécurité sur fond de détérioration des relations avec la Chine.

Le PLD, qui avait dirigé le Japon pratiquement sans interruption depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale avant d’être chassé du pouvoir en 2009, a remporté 294 des 490 sièges disponibles.

Les membres du parlement devraient maintenant voter le 26 décembre afin de choisir le prochain premier ministre du pays. M. Abe, qui a occupé ce poste entre 2006 et 2007, est essentiellement certain d’être choisi en raison de la majorité dont dispose sa formation.

M. Abe, qui deviendrait le septième premier ministre du Japon en six ans et demi, proposera probablement une augmentation des dépenses d’infrastructures et incitera la banque centrale à intervenir pour aider le pays à émerger de sa spirale déflationniste.

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Les places boursières se sont envolées lundi matin à leur plus haut niveau depuis avril, reflétant l’espoir du monde des affaires que les politiques économiques de M. Abe seront plus efficaces que celles des démocrates qu’il remplace.

M. Abe a expliqué aux journalistes, lundi, que le Japon est confronté à plusieurs crises — de la faiblesse de l’économie aux questions de sécurité en passant par la reconstruction du pays dans la foulée du tsunami de l’an dernier.

«Notre mission est de surmonter ces crises, a-t-il dit. Le public va nous surveiller de près.»

Il s’agit d’une amère défaite pour l’actuel premier ministre Yoshihiko Noda et le Parti démocrate. Le gouvernement faisait face une grande insatisfaction en raison de son incapacité à respecter ses promesses et de la stagnation de l’économie

Le Parti démocrate, qui avait remporté une victoire écrasante aux élections précédentes, n’a enlevé que 57 sièges. Reconnaissant la sévérité de la défaite, M. Noda a annoncé qu’il en assumait la responsabilité et qu’il démissionnait de son poste de chef de parti.

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Un des sept nouveaux partis à se présenter aux élections, les nationalistes du Parti de la restauration japonaise, compteront 54 députés. Ce parti est mené par l’ancien gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara et le maire d’Osaka, Toru Hashimoto, deux personnages très controversés.

Une formation antinucléaire, le Parti de demain, n’a décroché que neuf sièges après avoir vu le jour il y a seulement trois semaines. Le quotidien Sankei affirmait lundi que le parlement japonais compte dorénavant 346 députés favorables à l’énergie nucléaire, contre seulement 132 précédemment. Des candidats antinucléaires semblent toutefois avoir divisé le vote dans certaines circonscriptions, permettant l’élection du candidat du PLD.

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