Les Centres d’accueil Héritage fêtent leurs 30 ans en préparant l’avenir

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Publié 29/04/2008 par Ulysse Gry

L’organisme qui s’occupe de l’âge d’or vient de passer le cap de la trentaine. Un dîner bénéfice a eu lieu au Manoir Glendon samedi 26 avril, pour fêter cet anniversaire et réunir la communauté francophone. On y rappelait les origines de l’organisme, discutait de la situation actuelle et présentait les défis à venir.

Au cœur du campus du collège Glendon, un rassemblement de seniors s’amuse et dîne dans la bonne humeur. Les Centres d’Accueil Héritage (CAH), devenus piliers de la communauté, fêtent leur anniversaire. «Il nous fait plaisir d’inviter toute la communauté à célébrer avec nous», commente Diane Saint-Pierre, présidente du conseil d’administration des CAH.

Comme bien souvent tout a commencé par un rêve audacieux, d’une Québécoise venue s’installer à Toronto en 1952. Alors qu’elle s’occupe d’un magasin de chaussures près d’une maison pour personnes âgées, Simone Lantaigne découvre les difficultés que cette frange de la population doit subir quotidiennement. D’âme généreuse, elle qui s’était déjà occupée des enfants délaissés, elle décide d’agir.

Déterminée, elle se bat pour obtenir des services en français pour les aînés, et le 22 août 1978 parvient finalement à mettre au monde «Les Centres d’Accueil Héritage», qui obtiennent leur charte provinciale. À l’époque composé de 12 membres seulement, l’organisme était sûrement loin d’imaginer l’avenir qui l’attendait.

Ce samedi 26 avril 2008, le manoir Glendon était comble pour lui rendre hommage. C’est qu’aujourd’hui l’organisation compte trois divisions, offrant des logements sociaux et une gamme de soins et de services communautaires en français aux résidents torontois, d’origines culturelles et de croyances diverses.

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«À la fin des années 1970, sous le leadership de Simone Lantaigne, explique Diane Saint-Pierre, des citoyens de Toronto entreprennent des démarches pour obtenir des services sociaux et de santé en français pour les membres âgés ou handicapés de la communauté francophhone. Après des débuts modestes, le groupe obtient des subventions fédérales et provinciales et peut commencer à offrir des services à ces francophones dans le besoin.»

La gamme de services de la corporation n’a cessé depuis de s’étoffer. Des centres pour aînés, des services de jour (activités de groupe), mais aussi des repas communautaires et des visites amicales sont organisés pour rompre avec la solitude et l’isolement des personnes âgées ou handicapées.

Une équipe de bénévoles est formée spécifiquement pour fournir soutien et assistance aux personnes qui reçoivent des soins palliatifs à domicile, ainsi qu’à leur famille et leurs amis.

La Place Saint-Laurent est aussi bien sûr un élément incontournable des Centres d’Accueil Héritage, offrant aux personnes en perte d’autonomie, séropositives ou vivant avec le SIDA, un logement «pour qu’elles se sentent chez elles».

Si l’organisme propose de multiples autres services, il se tourne désormais vers l’avenir. Le vieillissement de la population, constamment mis en évidence par les statistiques, est son prochain défi. Une donnée à laquelle s’ajoute l’augmentation incessante des loyers.

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Pour répondre aux nouveaux besoins des 30 prochaines années, les CAH prévoient une expansion de leur service de jour et de leur offre de transport spécialisé, et espèrent bien convaincre les jeunes de participer à de futurs programmes de formation en services et soins des personnes âgées.

Avant tout, les CAH rappellent que leur mission, améliorer la qualité de vie des adultes d’expression française en perte d’autonomie, ne peut se faire en autarcie: le support de la communauté est indispensable, ne serait-ce que pour convaincre les bailleurs de fonds.

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