Les centres d’accès aux soins communautaires devront répondre aux francophones

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 26/04/2011 par Marie-Pier Gagné

Le récent budget provincial comportait la proposition d’un changement important, qui avantagera les francophones. Dès janvier 2012, les services en français deviendront obligatoires dans les centres d’accès aux soins communautaires (CASC).

Il y a en tout 14 CASC en Ontario (un pour Toronto situé au 250 rue Dundas ouest, suite 305) qui sont subventionnés par les Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) par l’entremise du ministère de la Santé et des Soins de longue durée.

Les centres d’accès aux soins communautaires ont comme mandat d’établir le contact entre les personnes qui nécessitent des soins et les ressources disponibles, pour qu’ils puissent éventuellement recevoir des soins à domicile ou dans un centre d’hébergement; tout cela calculé selon les besoins du client.

La mission de ce genre de centre est de «dispenser des services intégrés aux diverses collectivités de la province en assurant un accès équitable, la coordination de soins individualisés et des soins de santé de qualité».

Soins dans la communauté

Ce qui est intéressant avec le principe des centres d’accès aux soins communautaires, c’est que ceux qui veulent bénéficier de ce soutien ne sont pas dans l’obligation de recevoir des soins à domicile pour pouvoir en profiter. En effet, les CASC offrent tout un éventail de services de soutien qui peuvent être utiles pour tous. La seule condition est d’avoir plus de 18 ans et d’avoir été évalué apte à pouvoir s’inscrire dans la liste des personnes qui présentent une condition médicale qui s’avère être soutenable par les CASC.

Publicité

Parmi ces services, on peut compter notamment un service de livraison de repas, un service d’entretien ménager et des services de transports. Des repas communautaires ont aussi lieu et du personnel se charge de faire des visites amicales chez les demandeurs pour simplement leur tenir compagnie et faire acte de présence pour ne serait-ce que de quelques instants.

En tout, ce sont plus de 572 000 personnes qui ont recours à ces soins en Ontario.

Modification de la loi

Dans les faits, le gouvernement annonçait son intention de modifier la Loi sur les sociétés d’accès aux soins communautaires.

«Dorénavant, les Ontariens auront le droit de communiquer en français avec les centres d’accès aux soins communautaires. Ils pourront donc recevoir des services en français partout dans la province», confirme le commissaire aux services en français, François Boileau.

Le commissaire militait depuis longtemps pour cette cause: «Je me réjouis de cette annonce parce que j’avais soumis au gouvernement une recommandation à ce sujet dans mon dernier rapport annuel», affirme M. Boileau en entrevue à L’Express.

Publicité

Le commissaire aux services en français avait dénoncé le fait que le gouvernement avait exclu les CASC de l’application de la Loi sur les services en français. «Je leur avais mentionné que nous nous étions fait passer un sapin. Mes paroles n’ont pas été prises à la légère», de dire François Boileau.

«C’est un oubli majeur et je suis vraiment satisfait qu’on cherche maintenant à réparer cette erreur. Cela rendra l’intégration des francophones plus faciles, autant au niveau des soins prodigués que des activités offertes par les centres. C’est la moindre chose de respecter la langue de chacun.»

Un changement en progression

Selon M. Boileau, la loi devrait entrer en vigueur dans les prochains mois: «Dans les prochaines semaines, je vais m’assurer de travailler avec le gouvernement pour que les centres soient prêts à offrir des services en français dès janvier 2012», confirme le commissaire.

De plus, M. Boileau rencontrera les dirigeants des centres d’accès aux soins communautaires pour leur faire comprendre l’importance de bien servir sa clientèle francophone.

«Je leur expliquerai ce qu’ils devront faire, non seulement parce qu’ils sont tenus de le faire, mais aussi parce que c’est la bonne chose à faire pour assurer des soins de qualité à tous leurs clients, francophones ou non», conclut-il.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur