Une amie commentait récemment combien elle en avait marre d’avoir à justifier qu’elle ne veuille pas «avancer» dans sa compagnie. La réaction de ses collègues ou de ses amis bien pensants sous-entend immanquablement un jugement sur son manque d’ambition, résultant en un épuisant cocktail d’émotions de culpabilité, découragement, révolte de sa part.
Je lui ai dit que j’avais sous la main le livre qu’il lui fallait pour mieux comprendre (et mieux expliquer) son choix: Drive: The Surprising Truth About What Motivates Us de Daniel H. Pink.
Je n’ai pas lu la version française, La vérité sur ce qui nous motive, disponible sur amazon.ca, et ferai donc des traductions libres des propos de l’auteur.
Drive fournit un bel exemple de cette tendance bien humaine que nous avons de nous accrocher à une façon de faire pour la simple raison que «ça a toujours fonctionné» (par exemple: on est censé toujours vouloir «monter» dans la compagnie).
Évolution
Il y a 50 000 ans, l’organisation sociale était plutôt simple à travers la planète. Survivre était la motivation première. Nous étions alors régis par le système opérationnel «Motivation 1.0», comme l’appelle l’auteur de Drive. Il se limitait à l’expression de nos instincts biologiques: bouffer, ne pas se faire bouffer, dormir, se reproduire.