TORONTO (PC & L’Express) – Il aspire peut-être à devenir chef de l’opposition, mais le candidat à la direction du Parti libéral du Canada Bob Rae s’est retrouvé dans le même camp que le premier ministre Stephen Harper, la semaine dernière, quand il a tracé les grandes lignes de son programme en matière de politique étrangère.
L’ancien premier ministre de l’Ontario s’est dit d’accord avec M. Harper à l’effet que le Hezbollah était responsable de la crise actuelle au Proche-Orient. Le gouvernement israélien a le droit de se défendre et réagit «aux endroits où il croit que les bombes et les roquettes se trouvent», selon M. Rae.
Dans un discours prononcé à Toronto, où il a abordé plusieurs sujets – il a notamment parlé de la nécessité de doubler l’aide étrangère à 7 milliards $ et de réévaluer la présence canadienne en Afghanistan – M. Rae a aussi lancé une salve à l’intention du favori dans la course à la direction du PLC, Michael Ignatieff, en disant que ces événements devraient nous empêcher de dormir.
M. Ignatieff avait dit qu’il n’avait «pas perdu une minute de sommeil» après avoir appris la mort de dizaines de Libanais à Cana. Dans une entrevue au Toronto Star, il avait affirmé que le drame de Cana était «franchement inévitable» dans un contexte où des lanceurs de missiles sont installés à une centaine de mètres des populations civiles. Par la suite, il reconnut que son commentaire était «une erreur».
Les propos de M. Rae sur la situation au Proche-Orient ont fait l’objet de critiques, tant de la part de ses adversaires que d’organismes canado-arabes, qui affirment qu’il ne sert à rien d’accuser qui que ce soit.