Les Canadiens parrainent des réfugiés depuis 40 ans

Cinq personnes peuvent s'engager à appuyer des réfugiés pendant un an

Un groupe de cinq parrains, baptisé Espoir, a déjà permis l’installation d’une dizaine de réfugiés au Canada. L’atelier leurs a permis de mieux comprendre les délais de traitement des dossiers de candidature.
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Publié 20/11/2019 par Jessica Régis

Voilà quarante ans que les Canadiens s’engagent sur le plan humanitaire en accueillant des réfugiés grâce au programme de parrainage privé.

Dans le cadre de la Semaine de l’Immigration francophone, un atelier d’initiation à ce type de parrainage avait lieu à Toronto le 9 novembre pour raviver l’intérêt du public.

Un sujet d’actualité

Une vieille photographie du père de Lydia Jarmasz (VIDÉO ci-dessous), présentatrice de l’atelier, vient illustrer l’importance du parrainage de réfugiés.

Il y a 60 ans, un programme canadien d’aide aux réfugiés, l’un des rares à l’époque, a réunit les membres de sa famille. Cette  forme d’immigration plus humanitaire qu’économique a résisté à l’épreuve du temps, bien qu’elle ne soit plus en vogue.

«Il y a quelques années, on en parlait beaucoup avec la crise en Syrie. Maintenant on en parle beaucoup moins… alors que les besoins sont toujours là!». Explique Lydia.

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Le PFPR

Les Canadiens ou résidents permanents, qui ont à coeur de soutenir des familles de ressortissant de pays en crise, peuvent avoir recours au Programme de formation au parrainage des réfugiés (PFPR).

Le parrainage privé repose essentiellement sur des fonds collectés par des individus ou des groupes (familles, églises, associations) pour soutenir et réinstaller une personne ou une famille de réfugiés.

Il peut aussi s’agir d’ententes de parrainage signées entre le gouvernement et des organismes appelés «signataires d’entente de parrainage» (SEP).

Lidia Jarmasz, formatrice francophone à Toronto pour le programme de parrainage privé des réfugiés.

Ça ne date pas d’hier

Tout a commencé dans le milieu des années soixante-dix à l’arrivée des immigrants vietnamiens qui fuyait leurs pays en guerre – les «boat peoples».

Le gouvernement canadien a appelé à la mobilisation de la population et s’est engagé à parrainer tous les réfugiés vietnamiens qui seraient soutenus financièrement par un Canadien.

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Les gens se sont impliqués et, à partir de ce moment-là, se sont trouvés à jouer un rôle actif dans la politique d’immigration du pays.

327 000 réfugiés

Au cours des 40 dernières années, 327 000 réfugiés parrainés à titre privé seraient venus  s’installer au Canada, permettant aux Canadiens de s’engager concrètement.

Les chiffres officiels ne précisent pas s’il y a des liens de parenté entre les parrains et les personnes parrainées. Mais sur le terrain, on sait que c’est l’une des premières raisons qui poussent à devenir parrain.

Comment devient-on parrain?

Il faut être un minimum de cinq citoyens ou résidents permanent du Canada pour appuyer les réfugiés pendant un minimum d’une année.

Des participants à la récente séance d’information avaient déjà une expérience de parrainage privé de réfugiés. C’est le cas d’Hewen (VIDÉO ci-dessous), venu du Burundi, qui a décidé avec des compatriotes de constituer un groupe de cinq.

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Les candidats au programme doivent soumettre un dossier répondant aux critères d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

Ils doivent notamment proposer un plan de soutien détaillé et attester de leur solvabilité financière. L’aide commence dès l’accueil du ou des réfugiés à l’arrivée à l’aéroport.

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