«La Loi sur les services en français de l’Ontario n’est pas à la hauteur des attentes de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme mais a néanmoins contribué énormément à améliorer la réalité et la politique linguistique canadienne.»
«Elle reconnaît symboliquement le bilinguisme en Ontario. Elle est la première à concrétiser l’approche territoriale en matière de bilinguisme au Canada. Par sa négligence du rôle important des municipalités en matière de bilinguisme, elle a provoqué les institutions municipales à majorité francophone à assumer davantage de responsabilités en cette matière. Son préambule positif et proactif innove en matière de législation linguistique. Enfin, elle crée un poste d’ombudsman indépendant pour assurer sa mise en œuvre.»
C’est par cette introduction que Daniel Bourgeois, directeur général de l’Institut Beaubassin, a débuté sa rétrospective des bons coups de la Loi sur les services en français, lors du colloque organisé par la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, les 17 et 18 novembre dernier, pour commémorer le 25e anniversaire de l’adoption de cette loi ontarienne.
Rappelant qu’en 1986, l’Ontario était de loin la province dominante sur les plans économique, politique et démographique, il a affirmé qu’elle était la province exemplaire pour faire face aux Loyalistes et à la devise One nation, one language des Orangistes.
En 1969, le Nouveau-Brunswick avait démontré l’erreur de la conception territoriale provinciale du bilinguisme canadien selon laquelle le français se limitait au Québec et l’anglais régnait sur le reste du pays.