Fin janvier dernier, 16 bisons ont été acheminés par caisses à partir du Parc national Elk Island, à l’Est d’Edmonton, pour être déposés par hélicoptère dans une vallée du Parc national de Banff, à quelque 430 km au Sud-Ouest, où ils formeront un nouveau troupeau.
«Le retour au bercail de cette espèce, absente du parc depuis plus d’un siècle, est une occasion de célébrer», selon la porte-parole de Parcs Canada, Meaghan Bradley.
L’opération – traumatisante pour les bêtes – rappelle l’histoire de leur quasi-disparition et de leur sauvetage in extremis. La population de cet animal mythique, le plus gros mammifère d’Amérique (jusqu’à 2 mètres et 500 kg) est passée d’environ 50 millions à moins de 200 au cours du 19e siècle. Un peu plus et le roi des Plaines devenait un lointain souvenir.
«Étant donnée son histoire, ça frappe l’imagination», souligne l’historienne Sylvie Brassard, de la Société historique de la Saskatchewan. «Le bison est symbolique, associé à la survie et au développement des Premières Nations et des Métis. Dans l’Ouest, c’est un patrimoine vivant qu’on a failli perdre pour des raisons politiques.»
7000 aujourd’hui
En 1907, Parcs Canada acheta (à 245 $ la tête) le tout dernier troupeau de 410 bisons des plaines qui se trouvait au Montana. On les accueilli au Parc national Elk Island avant de les répartir dans plusieurs parcs. Aujourd’hui, ils sont plus de 7000.