La génétique pourrait contribuer à examiner de plus près le caractère singulier des Basques et de leur langue.
Depuis longtemps, l’analyse des squelettes préhistoriques et l’histoire des langues lèvent le voile sur l’arbre généalogique des migrations.
Dans une étude publiée dans la revue Science le 15 mars, des chercheurs ont analysé des données du génome de 271 squelettes retrouvés dans la péninsule ibérique, l’extrémité sud-ouest de l’Europe qui correspond à l’Espagne et au Portugal.
Il y a 4000 ans
De l’époque mésolithique (-8000) à l’Âge du fer (-800), les populations ibériques subissent plusieurs brassages génétiques importants. Mais c’est à partir de -2000 que les chercheurs observent un réel tournant, par l’arrivée des peuples de l’Europe centrale.
«Les nouveaux arrivants ont eu un impact démographique majeur dans toute la péninsule», commente Iñigo Olalde, premier auteur de l’article.
Les populations ibériques se retrouvent alors dotées d’une grande diversité linguistique: on y parlait des langues indo-européennes (ancêtres du latin et du grec) et non-indo-européennes (comme le Basque et les autres langues ibériques).