Les banques canadiennes, «les plus saines au monde»

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Publié 14/10/2008 par La Presse Canadienne et L'Express

Les grandes banques canadiennes ont décidé vendredi de soulager davantage leurs clients avec une nouvelle réduction de leur taux préférentiel, estimant que l’état des marchés du crédit s’était amélioré à la suite de l’annonce d’une mesure d’aide du gouvernement fédéral pour l’industrie hypothécaire.

TD Canada Trust et la Banque CIBC ont réduit leur taux préférentiel de 0,15 point de pourcentage à 4,35 pour cent, en vigueur à partir de mardi 14 octobre. La Banque Royale, la Banque Scotia et la Banque de Montréal ont pour leur part annoncé qu’elles abaisseraient leur taux préférentiel d’un quart de point de pourcentage à 4,25 pour cent.

Les nouvelles réductions des taux préférentiels ont été attribuées à l’annonce du ministre des Finances Jim Flaherty à l’effet qu’Ottawa se porterait acquéreur de 25 milliards $ en actifs hypothécaires garantis, ce qui devrait libérer du capital pour les banques et réduire les coûts de financement sur les marchés du crédit.

L’Association des banquiers canadiens s’est réjouie de la décision du ministre, qui représente une mesure importante pour rendre le crédit plus accessible aux consommateurs.

Selon Sherry Cooper, économiste en chef pour BMO Marchés des capitaux, «les banques canadiennes sont les plus saines au monde, mais elles ont elles aussi été touchées par la crise mondiale du crédit, ce qui a réduit la disponibilité du crédit et qui a augmenté le coût de financement des banques et des autres participants des marchés», a-t-elle expliqué.

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Baisse de la qualité des emplois créés

Une enquête dévoilée vendredi par Statistique Canada sur la population active dénote un ralentissement de l’économie, car la qualité des emplois est en décroissance. C’est du moins le constat que dresse Sylvain Schetagne, économiste principal du Congrès du travail du Canada.

Au cours du mois de septembre, l’économie a ajouté 107 000 nouveaux emplois, mais 90 pour cent d’entre eux s’avèrent à temps partiel et le reste consiste en des postes de travailleurs autonomes. C’est 18,8 pour cent de la main-d’oeuvre canadienne qui travaillait à temps partiel en septembre 2008, comparativement à 18,3 pour cent le mois précédent.

Au cours de la dernière année, M. Schetagne souligne que pour chaque deux emplois crées, un seul était un poste à temps plein. Le déclin de la qualité des emplois serait imputable aux secteurs manufacturier et de la foresterie qui ont souffert de la croissance du dollar canadien. Le secteur manufacturier à lui seul a perdu 342 000 emplois depuis 2002.

Selon Sylvain Schetagne, une autre source de ralentissement de notre économie vient du fait que le principal client pour les produits canadiens, les États-Unis, voit ses capacités d’achat chuter.

L’économiste du Congrès du travail du Canada déplore le fait que très peu d’attention soit portée aux impacts de la crise financière sur les travailleurs et leurs fonds de pension. Il aurait souhaité aussi que les candidats de l’élection fédérale aient discuté davantage des réformes à apporter à l’assurance-emploi, afin d’amoindrir le choc économique pour ceux qui perdront leur emploi dans les prochains mois.

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Le dollar canadien à 80¢ US

La chute du dollar canadien se poursuit et Martin Lefebvre, économiste principal au Mouvement Desjardins, estime que si la tendance persiste et que la reprise économique tarde, d’ici la fin de l’année, le dollar continuera sa chute pour friser les 80¢ US.

Une demande plus faible à l’égard des matières premières, le prix du baril de pétrole à moins de 80$ et une baisse des prix des métaux, exercent une pression sur le dollar canadien.

Martin Lefebvre maintient qu’en dépit d’un dollar canadien influencé par la baisse des produits de base et l’anticipation des taux d’intérêts, une récession sévère demeure peu probable. Il y a fort à parier, selon lui, que pour contrer le ralentissement, la Banque du Canada procèdera à d’autres baisses de taux.

Selon M. Lefebvre, la mesure de 700 milliards $ adoptée aux Etats-Unis ne s’est pas encore traduite par des actions concrètes, ce qui laisse toujours la place à la morosité des marchés. Tout en qualifiant la situation de préoccupante, l’économiste soutient qu’il s’agit d’une conjoncture passagère et n’envisage donc pas de voir la devise canadienne s’écrouler à plus long terme.

A son avis, les changements structurels finiront par avoir une influence à la hausse sur le prix des commodités dans la deuxième moitié de 2009, ce qui aura des répercussions sur la bourse et les prix des produits de base. La situation actuelle n’est qu’un épisode passager pour le dollar, conclut-il.

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Le prix de l’essence en baisse

La baisse du prix du baril de pétrole devrait éventuellement influencer celui du litre à la pompe puisque le raffinage représente une importante partie des dépenses reliées à la production de l’essence, tout comme les réserves mondiales, la demande et la compétition. C’est du moins l’avis d’un économiste de la Banque TD, Derek Burleton.

Le prix du baril de pétrole brut a chuté sous la barre des 79 $ US vendredi, continuant sa descente vertigineuse depuis le sommet historique de 147 $ US atteint en juillet dernier.

Selon M. Burleton, le faible prix du brut et l’état des marchés de crédit affaiblissent les pétrolières. Il estime que ce sont les petites pétrolières qui seront les premières victimes de la baisse du prix du brut. Toutefois, l’accès au crédit étant limité, les grandes pétrolières ne devraient pas absorber les plus petits producteurs.

L’expert de la Banque TD a aussi indiqué que le prix de l’essence sur le marché devrait rebondir d’ici un an ou deux, lorsque la panique des investisseurs se dissipera et que la production mondiale d’essence aura ralenti.

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