Tout indique que les arts et la culture ainsi que les langues officielles ne font pas partie de la liste des Pères Noël Martin et Goodale ni de leurs préoccupations préélectorales. Rien de nouveau n’émane du mini-budget dévoilé en début de semaine par le gouvernement «libéral» en faveur des arts, de la culture et des langues officielles.
Pourtant, la Coalition canadienne pour les Arts, la Conférence canadienne des Arts et la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) se sont efforcées dernièrement, à grand coups de statistiques et d’argumentaires, à faire valoir l’apport économique et l’effet d’épanouissement qu’entraînent les arts et la culture dans la société canadienne; 3,8% du PIB, soit environ 39 milliards $, est attribuable aux arts et à la culture: ce qui représente plus que les retombées économiques des secteurs agricole, forestier, minier et énergétique réunis!
L’augmentation de l’exportation des produits culturels canadiens a progressé de 80% entre 1996 et 2002, et atteint maintenant 4,5 milliards $ par année. Lors d’une conférence sur l’importance des arts et de la culture dans le développement des communautés francophones et acadiennes, Herménégilde Chiasson réitérait le fait qu’«un artiste, dans une communauté, joue un rôle fondamental. Les civilisations meurent par manque d’idées, de rêves et de vision».