Les arts, la culture et les langues officielles demeurent loin des priorités des Libéraux

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Publié 22/11/2005 par René Cormier, président de la FCCF

Tout indique que les arts et la culture ainsi que les langues officielles ne font pas partie de la liste des Pères Noël Martin et Goodale ni de leurs préoccupations préélectorales. Rien de nouveau n’émane du mini-budget dévoilé en début de semaine par le gouvernement «libéral» en faveur des arts, de la culture et des langues officielles.

Pourtant, la Coalition canadienne pour les Arts, la Conférence canadienne des Arts et la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) se sont efforcées dernièrement, à grand coups de statistiques et d’argumentaires, à faire valoir l’apport économique et l’effet d’épanouissement qu’entraînent les arts et la culture dans la société canadienne; 3,8% du PIB, soit environ 39 milliards $, est attribuable aux arts et à la culture: ce qui représente plus que les retombées économiques des secteurs agricole, forestier, minier et énergétique réunis!

L’augmentation de l’exportation des produits culturels canadiens a progressé de 80% entre 1996 et 2002, et atteint maintenant 4,5 milliards $ par année. Lors d’une conférence sur l’importance des arts et de la culture dans le développement des communautés francophones et acadiennes, Herménégilde Chiasson réitérait le fait qu’«un artiste, dans une communauté, joue un rôle fondamental. Les civilisations meurent par manque d’idées, de rêves et de vision».

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De plus, la Cour suprême du Canada, ainsi que d’autres cours provinciales, ont statué qu’il est essentiel pour notre pays de protéger les minorités de langues officielles et qu’elles sont essentielles au bien-être de la nation. La FCCF prône à ce chapitre un renforcement de la capacité identitaire des communautés francophones et acadiennes. Le Canada, qui se fait le champion de la diversité culturelle à l’échelle internationale, doit montrer l’exemple chez lui.

Il semble que ces messages ne se rendent pas aux oreilles du premier ministre et du ministre des Finances quand vient le temps de poser des gestes concrets de bonification pour les arts et la culture ainsi que pour les langues officielles, et ce, en pleine période de croissance et de plénitude économique. Il faudra relever nos pinceaux, monter le son de nos micros, se remettre à nos crayons et continuer nos activités de représentation.

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