La salle du Patrimoine canadien du Musée Royal de l’Ontario (ROM) accueille l’exposition Une communauté d’artisanes: les courtepointes afro-canadiennes du Sud de l’Ontario jusqu’en septembre. Silvia Forni, curatrice de la section africaine du ROM rencontrée par L’Express, donne un aperçu de cette exposition portant sur une dimension de l’Histoire des femmes noires au Canada.
L’exposition d’abord initiée pour souligner le Mois de l’Histoire des Noirs, se veut aussi une illustration de l’expression artistique qu’est l’art féminin de la courtepointe et de son rôle comme un outil de développement communautaire et de solidarité.
L’art afro-canadien de la courtepointe est né dans la décennie précédant la confédération.
Dans les plantations américaines, les esclaves noires étaient chargées, entre autres, des travaux de tissage.
Vers 1840, plusieurs esclaves affranchies et fugitives arrivèrent au Canada: l’esclavage aux États-Unis fut aboli en 1865.
Elles ont apporté leur savoir-faire de courtepointières, qu’elles ont transmis à leurs filles.
Jusqu’à aujourd’hui, leurs descendantes poursuivent la tradition de confection de couvertures à partir de bouts de tissus recyclés; lesquelles à l’époque étaient cousues manuellement.